Clivis ou Clinis ?

Michel Huglo son article "Les noms des neumes et leur origine" in Etudes Grégoriennes I 1954, p. 62 nous dit:

"La Clivis : Les copistes ont souvent confondu clivis et clinis. A première vue, clinis semble tiré du verbe κλινειν (incliner) et clivis du latin (pente). Ces deux mots ont même étymologie, la racine cli-, et un sens voisin. Clivis et clinis impliquent l'idée de pente descendante. La Tabula prolixior emploie le terme flexa qui est peut-être un abréviation de circumflexa, mot employer par les tabeaux italiens pour désigner le groupe de deux notes descendantes."

 

Luca Ricossa à plusieurs reprises nous rappelle qu'il est préférable d'utiliser le terme de Clinis.


Devons-nous tous réformer notre vocabulaire ?

 

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Replies

  • Pour la discussion du ξηρὸν κλάσμα, venez ici.
    La grand signe xêron (ξηρὸν) et sa relation avec le pressus maior
    Cette comparaison était proposée par Luca Ricossa : Par exemple, le xiron klasma ressemble de par sa forme et sa signification musicale au pressus ma…
  • München Bayerische Staatsbibliothek, Musikabteilung, Clm 18961

    9126724055?profile=original

    http://daten.digitale-sammlungen.de/~db/0004/bsb00045106/images/ind...

  • Le nom du klasma (κλάσμα) est peut-être le terme qui peut différer bien entre les traits divers et il y a aussi les auteurs qui mentionnent une confusion entre la forme ronde "υ" du klasma et la forme "v" du tsakisma (τσάκισμα). La discussion du ξηρὸν κλάσμα est très difficile et vaut une propre contribution.

    Ricossa a dit :
    au fait, musicalement, le klasma est parfois proche de certaines formes d'oriscus en composition.
    Clivis ou Clinis ?
    Michel Huglo son article Les noms des neumes et leur origine in Etudes Grégoriennes I 1954, p. 62 nous dit: La Clivis : Les copistes ont souvent c…
  • En consultant Floros pour une classification d'un manuscrit selon sa notation, j'ai trouvé votre discussion comme elle était inspiré par Floros (Neumenkunde, 1970, ii, 124-30): semivocalis et hemiphonon. Là j'ai trouvé cette explication utile (p. 126):
    Hemiphonon wird das Klasma in den Traktaten der Codices Paris Suppl. grec 815, fol. 63v, und Athen 968, fol.44, genannt.
    Selon mes études le klasma est usé dans les mélodies simples et charactèristiques de l'heirmologion (dans un manuscrit de la fin du XIIIe siècle), où un usage comme semivocalis sera plausible. Il y a quelques endroits, où une prononciation sémivocale sera possible, quelque fois il ne marche pas du tout. Mais on n'a pas une idée claire sur la signification propre des signes dans cette periode, et la traduction du klasma vient du verbe "casser".

    Je vous remerci pour cette idée nouvelle entre les psaltes aujourd'hui.

    Dominique Gatté a dit :
    Après une petite recherche dans le TML je n'ai trouvé qu'une occurrence pour "Clinis" et dans le reste des textes du TML nous avons "clivis"

    Frutolfus; Breviarium de musica
    I. De nominibus neumarum.
    (32) Semivocalis vel conexa. Item semivocalis, semivocalis praepunctis, praebipunctis et cetera.
    http://www.chmtl.indiana.edu/tml/12th/FRUBRE_TEXT.html
    Clivis ou Clinis ?
    Michel Huglo son article Les noms des neumes et leur origine in Etudes Grégoriennes I 1954, p. 62 nous dit: La Clivis : Les copistes ont souvent c…
  • L'un pourrait ajouter le commentaire dans l'Universale Neumenkunde, puisque ce travail est généralement négligé par les chercheurs dans le chant grégorien - Floros UNkII, 47, Anm. 28: Für dieses lateinische Zeichen hat sich im modernen wissenschaftlichen Schrifttum die Bezeichnung Clivis eingebürgert, In der Tabula prolixior heißt es Flexa, in der Tabula brevis hingegen Clinis und Clivis, wobei jedoch erstere Lesart entschieden überweigt, Es hat den Anschein, als wäre Clivis eine verderbte Lesart für Clinis. Im mittellateinischen musiktheoretischen Schrifttum sind beide Lesarten verbürgt. Bei älteren Autoren findet sich die Lesart Clinis (Johannes Affligemensis, CSM 1, 134), bei jüngeren die Lesart Clivis (Johannes de Muris, GerbertS III, 202a)…

    Ricossa a dit :
    Au dire de Huglo lui-même, la majorité des tabulae neumarum a clinis. Vu la similitude entre U et N dans les écritures anciennes, je ne serais pas étonné qu'une bonne partie des Clivis des éditions ne provienne de fautes de lecture sous l'influence de la version habituelle du nom.

    Et encore : qui sait pourquoi il faut dire Climácus ?
    Clivis ou Clinis ?
    Michel Huglo son article Les noms des neumes et leur origine in Etudes Grégoriennes I 1954, p. 62 nous dit: La Clivis : Les copistes ont souvent c…
  • Après une petite recherche dans le TML je n'ai trouvé qu'une occurrence pour "Clinis" et dans le reste des textes du TML nous avons "clivis"

    Frutolfus; Breviarium de musica
    I. De nominibus neumarum.
    Punctum, bipunctum, tripunctum trisubpuncte, tripunctum subbipuncte. Apostropha, distropha, tristropha. Virga, bivirgis, [-102-] virga praebipunctis, virga subtripunctis; virga conbipunctis, virga contripunctis; virga praediatessaris, virga subdiatessaris, virga condiatessaris; virga praediapentis, virga subdiapentis, virga condiapentis. Gutturalis, gutturalis subbipunctis, gutturalis conpunctis; et si ex pluribus constiterit punctis, nomina instar priorum formabis. Sic et in sequentibus. Flexa, flexa strophica, flexa resupina, flexa sinuosa. Pes, pes subbipunctis, pes subtripunctis, pes subdiatessaris, subdiapentis; pes quassus, pes quassus subbipunctis, et cetera; pes flexus resupinus, pes flexus strophicus, pes subbipunctis, pes sinuosus, pes quassus flexus, pes semivocalis vel conexus. (32) Semivocalis vel conexa. Item semivocalis, semivocalis praepunctis, praebipunctis et cetera. Quilisma, quilisma praepuncte, quilisma praebipuncte, praetripuncte, praediatessare, praediapenticum; quilisma praepuncte et bisbipuncte, conbipuncte, contripuncte, ceteraque formabis ex punctis; quilisma flexum, resupinum, semivocale sinuosum.
    Eptaphonus, Strophicus, punctum, porrectus, Oriscus, Virgula, Cephalicus, Clinis, Quilisma, Podatus, Scandicus et salicus, Climacus, Torculus, Ancus. Et pressus minor et major, non pluribus utor neumarum signis; erras qui plura refingis
    http://www.chmtl.indiana.edu/tml/12th/FRUBRE_TEXT.html
  • Dominique Crochu a dit :
    Donc chez les latins, le chant c'est "in principio erat verbum".....

    Vous parlez de la traduction latine du texte grecque de l'évangile de St Jean? :)

    En général on peut dire que la notation latine a beaucoup des détails qui ne sont pas indiqués directement dans la notation byzantine. Indirectement peut-être, mais nous avons aujourd'hui un savoir très fragmenté des vieilles méthodes de la thèse du mélos et son rythme. On pourrait vérifier ces questions dans une propre groupe sur le chant byzantin. Je suis sur qu'une comparaison générale pourrait aider beaucoup à comprendre mieux la notation latine.
    Clivis ou Clinis ?
    Michel Huglo son article Les noms des neumes et leur origine in Etudes Grégoriennes I 1954, p. 62 nous dit: La Clivis : Les copistes ont souvent c…
  • Oliver Gerlach a dit :
    Dans un point de vue byzantin un nom grec comme epiphonus ne réfère pas à la prononciation sémivocale du texte, qui est l'aspect le plus important d'un notateur latin, mais seulement à l'observation qu'il y a quelques pas mélodiques sur une syllabe.

    Donc chez les latins, le chant c'est "in principio erat verbum".....
    Clivis ou Clinis ?
    Michel Huglo son article Les noms des neumes et leur origine in Etudes Grégoriennes I 1954, p. 62 nous dit: La Clivis : Les copistes ont souvent c…
  • Selon un regard dans mon Alexandru, la survue systématique sur toutes les classifications des neumes (seulement Byzantine Round notation, pas la notation ekphonétique) et ses sources ne connaît pas la catégorie des ἡμίφωνα, mais seulement des ἡμίτονα ou des ἔμφωνα. Il faut savoir que aussi quelques noms ne réfèrent toujours aux mêmes signes.
    Dans un point de vue byzantin un nom grec comme epiphonus ne réfère pas à la prononciation sémivocale du texte, qui est l'aspect le plus important d'un notateur latin, mais seulement à l'observation qu'il y a quelques pas mélodiques sur une syllabe.

    Pour moi c'est un grand plaisir de réaliser que mes collègues des sources latines ont finalement réconnu la qualité du grand travail de Constantinos Floros. Ce n'était pas toujours comme ça :)
  • Je vous propose de regarder l'article de kenneth levy : On the origin of neumes‎ tout l'article n'est pas visible.
    kenneth levy's Page
    kenneth levy's Page on Musicologie Médiévale
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