Mystérieuse notation en aquitaine

Le manuscrit 237 de la bibliothèque de l'Arsenal de Paris contient des additions musicales du XIème siècle au folio 1v. Ces additions ont déjà été relevées dans le 3ème volume du "Répertoire de manuscrits médiévaux contenant des notations musicales" de Madeleine Bernard aux pages 32-33. 

A la suite des deux répons Dum Patrus ad templum et O deus ineffabilis, nous trouvons une addition notée qui semble être en caractère grecs. M. Bernard nous en dit "notation à l'aide de lettres grecques étagées sur une portée"

Nous sommes confronté à une notation apparemment unique et le texte en caractères grecs pose problème car il ne semble rien vouloir dire de compréhensible.

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Replies

  • C'est la patrimoine carolingienne chez le Clunisiens (et bien sûr la nécessité de réagir au pouvoir par une fête des fous) !

    Même cet exemple prouve qu'il s'agît d'une lingua bastarda, parce que ἐπιφασή voudrait dire "une semblance externe", "bluff" ou "illusion". Pour ce motive les orthodoxes préfèrent le terme Θεοφάνια pour la fête (même que le terme epiphanie vient naturellement du grec), et φωτίζω (aussi l'ancien verbe φαίνω) serait la traduction correcte du Latin illuminare !

    C'est intéressant quand même !

    Henry George Liddell, Robert Scott, A Greek-English Lexicon, ἐπιφαίνω
  • On trouve quelques maniérisme dans les écritures latines tentant d'imiter le grec, aux 12-13e s. (notamment pour le M), par exemple ici à Beauvais dans le célèbre recueil d'organa Londres, Egerton 2615, avec l'alléluia de Noël Dies sanctificatus/Ymera agias meni

    Bel%202%20London%20Egerton%202615%2046v.jpg

    https://storage.ning.com/topology/rest/1.0/file/get/9126816668?profile=original
  • Malheureusement cette résolution est illisible et ne vaut pas la peine de déchiffrer cette écriture pseudo-grecque.

    Pas le niveau de Jean Scot Érigène et bien sûr bien après lui !

  • Il faudrait regarder les catalogues des manuscrits portant des noms de copistes, comme le suggère la catalogue Bernard/Corbin, CNRS, 1974, III, p.32-33, avec ce sous diacre "Walter" et la notice dans Gallica.

    Et voir quel lien avec les traductions du grec au latin de Maxime le confesseur la Jean Scot Erigène...

    Les répons semblent inédits et leur mélodie est à scruter de près (une des fêtes de s. Pierre (Dum Petrus...)

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