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  • Prou, Manuel de paléographie
    http://www.archive.org/search.php?query=Manuel%20de%20pal%C3%A9ogra...

    Maurice Prou était le professeur de paléographie de mon grand-père
    (la paléographie c'est une histoire de famille...)
  • C'est vrai qu'il ne faut pas généraliser. La généralisation du pointage des i est tardive et n'est jamais systématique, même aux XIII et XIVe s. Mais la pratique est bien antérieure. Dans le cas qui nous occupe, ce point est de première main. Ce n'est pas un ajout. Il est en tout cas antérieur à la ligne de portée.
    En dehors de ce cas, il faut distinguer les chartes et les livres, au texte compact, des manuscrits liturgiques. Dans le cas des manuscrits liturgiques, dont les textes sont connus par coeur, le besoin de pointer les I est évidemment très secondaire. Il est donc normal qu'on n'en trouve que rarement et de seconde main. Mais ailleurs, la pratique des i pointés commence à se mettre en place à la fin du XIe en Italie. Pour le XIIe, la chose est patente dès les premières décennies et ce ne sont certainement pas des ajouts de seconde main.
    Enfin, on doit noter qu'il ne s'agit pas vraiment de "points", mais d'accents qui ne sont pas placés sur tous les i, mais sur ceux des monosyllabes et de certaines désinences pour aider à distinguer les cas ou la longueur des syllabes.
    Voir Prou, Manuel de paléographie, p. 160, Bernard Bischoff, Paléographie de l'antiquité romaine et du Moyen Âge occidental, Paris 1993, p.138 ; L. Delisles, etc.
    Ce qui compte c'est que les copistes disposaient d'un arsenal de signes diacritiques qu'ils n'utilisaient, par économie de moyens, que lorsque le besoin s'en faisait sentir. La présence de I pointés ne suffit pas à dater un manuscrit, en revanche on ne doit pas s'étonner de la présence occasionnelle de points.

    Ricossa a dit :
    non certainement pas de signe neumatique. Quant aux traits sur les I dans des manuscrits anciens, j'en ai vus aussi, mais je les tiens pour des ajouts faits par une main plus tardive (la plupart du temps, car on ne peut jamais généraliser)
    Le chauvinisme d'un antiphonaire Vieux-Romain
    Le premier répons des matines de l'Epiphanie possède, dans le B 79, une variante textuelle que je vous laisse découvrir..   .    Variante absente de…
  • On trouve des I pointés au XIIe et même dès la fin du XIe en Italie, ponctuellement si j'ose dire, pour éviter certaines confusions, notamment lorsque deux I se suivent. Ici il a pu être ajouté par le copiste quand il s'est rendu compte de son erreur sur IORDANE, pour rattraper un peu les choses en clarifiant la lecture. Je ne vois pas d'autre explication, à moins que vous me disiez qu'il s'agit d'un signe neumatique ?

    Ricossa a dit :
    Martin Morard a dit :
    Ceux qui ont tout le manuscrit sous les yeux peuvent-ils me dire si il y a dans le ms. d'autres I pointés similaires ?
    Non il n'y a aucun I pointé (en principe il faut attendre le XIIIe siècle pour en trouver)
    Le chauvinisme d'un antiphonaire Vieux-Romain
    Le premier répons des matines de l'Epiphanie possède, dans le B 79, une variante textuelle que je vous laisse découvrir..   .    Variante absente de…
  • Pour dire qu'il était à Rome le copiste n'aurait jamais écrit IN ROME mais ROMA. De plus il écrit RDANE et non ROME. Le jeu sur une éventuelle similitude graphique est uniquement dans notre regard du XXIe siècle, conditionné par nos problématiques et notre manque de familiarité avec le latin et l'analyse paléographique. C'est un phénomène d'autosuggestion fréquent dont les historiens ont rarement conscience et auquel personne n'échappe vraiment. Honni soit qui mal y pense.

    Dominique Gatté a dit :
    Martin Morard a dit :
    D'ailleurs le copiste savait-il qu'il copiait du "vieux romain" ?

    oui, mais le copiste savait bien dans quelle ville il se trouvait...
    Le chauvinisme d'un antiphonaire Vieux-Romain
    Le premier répons des matines de l'Epiphanie possède, dans le B 79, une variante textuelle que je vous laisse découvrir..   .    Variante absente de…
  • Le trait en demi-lune au dessus du I n'est pas un tilde abréviatif, mais un point qui permet de distinguer le premier jambage du IN pour éviter la confusion avec M. Vous aurez remarqué que la ligne de la portée a soigneusement été interrompue pour respecter cette indication. Ceux qui ont tout le manuscrit sous les yeux peuvent-ils me dire si il y a dans le ms. d'autres I pointés similaires ?

    Oliver Gerlach a dit :
    Pour les points au-dessus j'ai déjà pensé qu'il s'agit des notes de l'autre coté du folio, mais il y a quelque chose sur la ligne à la coté droite qui me semble une addition du crayon sur la photocopie du facsimilé.
    J'étais irrité du trait d' A et du fait que je ne comprends pas les endroits où l'écrivain les utilise. En ce cas la manière de lire ROME est vraiment moderne et n'est pas adapté à la calligraphie du manuscrit (comme a déjà dit Martin Morard).
    Ma hypothèse sur la trace au-dessus d' IN est que l'écrivain[e] (non le notateur) a changé la stratégie de la correction: entre faire une abréviation sur I et former IO du N ou insérer [io] dans l'espace entre le mots en majuscules.
    Le chauvinisme d'un antiphonaire Vieux-Romain
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  • Martin Morard a dit :
    Certes il le savait, mais s'il avait voulu le dire il aurait dû l'écrire autrement. Rien ne prouve qu'il a voulu jouer sur les similitudes graphiques. Il n'écrit pas ROME mais RDANE. D'ailleurs ROME en latin dans ce contexte ne veut rien dire grand chose me semble-t-il.


    oui, c'est vrai.
    Puis l'on peut voir des choses semblables et même bien pire dans d'autres manuscrits.
    Erreurs de copistes...
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  • Certes il le savait, mais s'il avait voulu le dire il aurait dû l'écrire autrement. Rien ne prouve qu'il a voulu jouer sur les similitudes graphiques. Il n'écrit pas ROME mais RDANE. D'ailleurs ROME en latin dans ce contexte ne veut rien dire grand chose me semble-t-il.

    Dominique Gatté a dit :
    Martin Morard a dit :
    D'ailleurs le copiste savait-il qu'il copiait du "vieux romain" ?

    oui, mais le copiste savait bien dans quelle ville il se trouvait...
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    Le premier répons des matines de l'Epiphanie possède, dans le B 79, une variante textuelle que je vous laisse découvrir..   .    Variante absente de…
  • Merci en tout cas pour toutes ces réponses!!
  • Pour les points au-dessus j'ai déjà pensé qu'il s'agit des notes de l'autre coté du folio, mais il y a quelque chose sur la ligne à la coté droite qui me semble une addition du crayon sur la photocopie du facsimilé.
    J'étais irrité du trait d' A et du fait que je ne comprends pas les endroits où l'écrivain les utilise. En ce cas la manière de lire ROME est vraiment moderne et n'est pas adapté à la calligraphie du manuscrit (comme a déjà dit Martin Morard).
    Ma hypothèse sur la trace au-dessus d' IN est que l'écrivain[e] (non le notateur) a changé la stratégie de la correction: entre faire une abréviation sur I et former IO du N ou insérer [io] dans l'espace entre le mots en majuscules.
  • Répons directement à Mr. Ricossa:
    Je ne suis pas sur: peut-être la notation de l'autre page, mais au-dessus de IN il me semble une correction (une sorte de palmimpseste ou lavage pour changer les neumes). Je ne voudrais pas dire au base de cet image, mais cette trace d'une manipulation me semble intéressante. Mais qui l'a fait et quand?
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