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Le bref traité de plain chant qui fait l’objet de la présente édition a été copié autour de 1300 vraisemblablement en Italie (Bologna, Civico Museo Bibliografico Musicale, Ms. Q 14, f. 3r-23r). Il consigne un enseignement issu de la tradition du Dialogus de musica composé autour de l’an Mil en Italie du Nord et retient en particulier l’attention par les nombreuses explications ou remarques critiques relatives à la transposition des mélodies. Ces dernières complètent utilement les observations recueillies et discutées par divers théoriciens de la fin du XIe et du XIIe siècle.- L’origine du texte demeure toutefois incertaine. Il pourrait avoir été conçu dans le Nord-Est de la France, au contact de la Lorraine ou des Flandres, et peut-être remanié en Italie au moment de l’exécution de la présente copie.
PDF (43 pages) en ligne sur HAL – Hyper Article en Ligne (http://hal.archives-ouvertes.fr) du Centre pour la Communication Scientifique Directe du CNRS
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(dépôt du 24 mai 2012)
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Je pense cependant qu'une analyse comparative serait plus prudente avant de conclure avec certitude...
Bien sûr. Cela dit, selon la théorie des absonia, ces tétracordes pouvaient être assemblés librement pour donner toute sorte d'échelles. Je suis convaincu que dans les répertoires anciens, on n'a pas encore la notion d'octave, mais que la forme mélodique est basée sur l'agencement de tricordes (pentatoniques, donc parfois de tétracordes si on inclut les notes intermédiaires, souvent mobiles).
Rien que de changer de tricorde, par exemple sol-la-do pour sol-la-si comme dans les traits dits du huitième mode, provoque un véritable changement de mode (dans ce cas du tetrardus plagal au deuterus authente, si on veut utiliser une terminologie que je ne saurais dire si elle est tout-à-fait pertinente)
Discerne causam meam : c'est bien, en effet, la formule mélodique sur "causam meam" qui est à l'origine de la transposition. On notera en revanche que la formule non transposée est parfaitement adaptée au tétracorde e-f#-g-a de l'échelle de la Musica enchiriadis.
Discerne causam meam : début transposé pour écrire un fa# en haut?
...ou, un peu plus loin, dans le même témoin, l'Antienne Domine vim patior, f. 143v, qui conclut en troisième mode dans l'hexacorde du bémol, avec une impossible psalmodie en teneur RE, que l'on peut encore deviner sous le grattage au profit d' une formule du septième mode...
En effet, je me souviens qu'elle avait causé du souci à Dom Jean Claire en son temps....
Un autre exemple, toujours dans le Lat 796, f. 143v, la deuxième antienne du Mardi Saint, Discerne causam meam Domine, en septième mode, qui débute "un ton trop bas", dans l'hexacorde du bémol, puis retourne à l'échelle "normale" à partir de "homine", mais conclut par une psalmodie dans l'hexacorde de départ, probablement à cause de la reprise de l'antienne...
Merci d'avoir attiré mon attention sur cette "curiosité" qui mériterait une étude plus large : voyez aussi la version du Bréviaire de Paris BnF Lat. 15181, f. 202v qui commence sur Sol et qui finit sur Sol avec une variante mélodique importante sur "quia tibi soli peccavi". La différence c-c-h-c-a-G assigne ici clairement la mélodie au huitième mode.
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