Tableau synoptique:
Première tradition:
Deuxième tradition:
Troisième tradition:
Commentaire
La tradition transmet généralement la première mélodie, avec quelques variantes minimes. Notons l'intonation bénéventaine à l'unisson et, à "veNIam", plusieurs témoins notent la clivis SI(b)-LA.
La deuxième tradition, en troisième mode, nous est donnée par le Mont Renaud, Worcester 160 ainsi que St Denis et St Maur des Fossés. Une petite incertitude cependant... Faut-il lire, selon le Mont-Renaud, une tristropha sur DO, ou bien deux SI suivis d'un DO ?
La troisième tradition emprunte au 8ème mode une construction centonisée de type traditionnelle.
Replies
Geert Maessen a dit :
Ce n'est pas un pes. J'ai eu accès à une reproduction en haute définition. La graphie montre deux éléments bien distincts:
La graphie horizontale a une couleur plus proche du texte que de la graphie oblique.
Les mss proches de la tradition de Hartker, à la médiante, ont une clivis qui reprend à l'unisson:
a-f en premier mode et b-g en troisième mode!
J'ai une preuve, en premier mode, montrant que c'est la version de Hartker!
Je vous invite à regarder de très près dans le responsorial l'architectecture globale dans laquelle cette formule ("cuRAbo") est établie. La réponse viendra d'elle même.
Je persiste à croire que le "cuRAbo" du 8ème mode n'est qu'une simple variante (mélismatique donc instable) du "cuRAbo" du troisième mode, qui s'inscrit dans un cadre modal (syllabique, donc stable) en faveur du bémol.
La leçon de Hucbald est donc riche d'enseignement à tout point de vue!
Ouups, j'avais pris le sigle H pour Hartker...
Je ne doute pas du témoignage d' Hucbald. J'en prends bonne note. Cependant, rien ne prouve que la version de Hucbald était universelle en son temps...Témoignage isolé,malheureusement...
Le témoignage de H est malheureusement à prendre avec des réserves en ce qui concerne les demi-tons....
En tout cas, un grand merci pour ces références, Luca...
Tout cela est à mûrir, en effet!
Il suffit de regarder par exemple les glissements vers le haut provoqués par des mots importants:
Dans le répons Spes mea, l'intonation du Verset In te confirmatus conserve le bémol, tandis que l'incipit est monté au DO...Là aussi, la tradition est universelle.
Cela suggère donc, dans ce cas, un processus extrêmement ancien...
Pourtant, en regardant de près les procédés de composition des répons, dans cette partie qui précède la conclusion finale, en huitième mode, on observe, dans l'ordre croissant:
RE-SOL
RE-SOL SOL-LA-SOL-FA-SOL-LA-SOL
RE-SOL SOL-LA-SI (b)-LA-SOL-FA-SOL-LA-SOL
La formule, développée, suit un mouvement organique par amplification progressive vers le degré supérieur:
RE/SOL/LA/SIb/SI bécarre/DO
Et quand la tradition opte pour le SI bécarre, elle sait le manifester très clairement, en particulier en finale, que ce soit en huitième mode ou en troisième mode (qui constitue une formule du huitième "retouchée" pour redescendre au MI par le bécarre puis par le bémol).
Et quand un bécarre est manifesté dès la période de composition, il "sait" résister à l'épreuve du temps....
Is'nt it?
Ricossa a dit:
For me it is the same. It is the question of how to perform the oriscus.
What I don't understand is, why you neglect the pes in mode III Mont Renaud at paralyticus.
Also, in the verse of mode III, at sed, why it should be bg in stead of ag.
En ce qui concerne l'intonation "DOmine", en premier mode, je n'ai pas suivi l'unisson des bénéventains, mais plutôt leur témoignage dans l'introït Dominus secus mare..., soit f e f