Publié dans la collection Les Petits Vocabulaires des éditions Confluences (Bordeaux), cet ouvrage de vulgarisation présente des définitions et une contextualisation des termes relatifs à l'organologie (instruments et parties d'instruments), mais aussi aux "exécutants", ces personnages caractéristiques de l'époque médiévale. De nombreuses illustrations et schémas permettent de comprendre l'articulation des différentes parties des instruments.
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Comments
OK, merci. ce sont des questions très intéressantes, à préciser et à développer en d'autres occasions.
D'accord, je comprends ta réaction Gérard en ce qui concerne l'amplification. Ou est-ce à cause du terme membrane?
Merci beaucoup pour vos encouragements à tous les deux ! J'aurais dû en effet mieux expliquer l'idée de membrane, je crois que cela n'amplifie peut-être pas énormément le son (quoiqu'un ami luthier pense vraiment que si), mais joue sur sa qualité.
Oui et je me joins à Christophe en vous remerciant de mettre à disposition un ouvrage qui fait le point sur les différents instruments.
Quant à la rose des instruments à cordes, Arnaud précise sa place sur le luth également.. Plus que l'éventuelle modification qu'elle peut apporter au son (et que je ne conteste pas), c'est la notion de "membrane amplifiant le son" qui m'avait fait réagir.
Oui l'eception, mais de toute façon, pour l'instant aucun document n'a été trouvé concernant cet Hydraule de Gerbert d'Aurillac à Reims. Pour ce qui est des roses, je suis assez d'accord avec Weleda concernant leur importance. Arnaud de Zwolle décrit d'ailleurs leur placement sur le clavisimbalum de façon très intéressante. Pour le reste, je trouve cela très bien de votre part de mettre à disposition du public un bon ouvrage de vulgarisation.Les "spécialistes" trouveront toujours mieux ailleurs. Mais c'est bien aussi de relever des petites choses à préciser, corriger, perfectionner. Donc merci aussi à toi Gérard.
Merci pour vos réponses.
Bonjour et merci pour ces remarques. Concernant l'hydraule je ne l'ai évoqué que dans une perspective de présentation de toutes les sortes d'orgues ; effectivement j'aurais dû préciser qu'il avait pratiquement disparu au Moyen Âge.
Ma description de la bombarde n'était peut-être pas très claire en effet.
En ce qui concerne la rose et la fontanelle, tous les musicologues spécialistes de l'organologie ne sont pas d'accord avec vous (le Guide de la Musique au Moyen Âge dirigé par F. Ferrand par exemple). Et je suis toujours très sceptique lorsqu'on explique un élément organologique aussi important que la rose en expliquant que c'est simplement ornemental. Pour en avoir discuté avec des luthiers, les variations de l'ornementation de la rose sur les luths peuvent véritablement changer le son. Si l'instrument est d'une facture assez subtile, les ouïes et-ou la rose ont un rôle important dans le développement du son par exemple (pas nécessairement dans sa puissance mais dans sa qualité et son "aspect"). Ensuite il y a évidemment des données "symboliques" qui sont très importantes pour le contexte médiéval, mais c'est un autre débat !
Pour la figure 58, le dessin n'est évidemment pas aussi clair que l'enluminure, sur laquelle on voit clairement que le personnage de gauche joue de la sacqueboute alors que le personnage à droite joue effectivement d'une trompette en S (peut-être à coulisse étant donné sa tenue en effet).
Je suis bien consciente que mon ouvrage est perfectible, mais j'espère avoir fait de mon mieux pour de la vulgarisation. Merci de vos commentaires.
Bien cordialement
Ce serait alors l'exception confirmant la règle...
Merci pour ces quelques rectifications Gérard. Concernant l'Hydraule, il est effectivement peu probable qu'il ait été utilisé au Moyen-Age, même si le fameux Psautier d'Utrecht en donne plusieurs représentation. Néanmoins, Jean Perrot dans son ouvrage de référence "L'orgue de ses originines hellénistique jusqu'à 1250" mentionne que le pape Sylvestre II aurait construit un orgue hydraulique dans la Cathédrale, alors qu'il était archevêque de Reims.
A la rubrique "troubadour", Guillaume IX est le grand père d'Aliénor et non son père.
L'illustration n°30 ne correspond pas à la description que vous donnez du monocorde ("caisse de résonance étroite... sur laquelle une seule corde est tendue grâce à 2 chevalets à chaque extrémité de la caisse etc."). Cet instrument me semble être une trompette marine.
L'hydraule a été abandonné dès la Basse Antiquité et me paraît anachronique dans un ouvrage dédié au Moyen Age.
Il me semble y avoir une confusion dans la description de la chalemie et de la bombarde "sorte de petite chalemie". En fait la chalemie est le dessus de cette famille de hautbois anciens, la bombarde correspondant aux tailles plus grandes. Les trous d'harmonie sont présents aussi sur la chalemie.
Le principe de la fontanelle me semble obscur. Ce serait une "membrane amplifiant la résonance de l'instrument".La raison de sa présence est plus prosaïque. Elle sert simplement à protéger la mécanique de la clef qu'elle renferme. L'enlever ne change d'ailleurs rien au son. Même remarque pour la rose d'une table d'un instrument à cordes (le luth par exemple). Ici non plus il ne peut s'agir d'une "membrane amplifiant la résonance". La rose est purement décorative. Un trou comme sur la guitare ne rendrait pas l'instrument moins sonore.
Enfin je ne suis pas très sûr que les instruments que l'on voit en 58 soient des sacqueboutes. Peut être s'agit-il de trompettes en S ou de trompettes à coulisse. Dans ce cas, c'est le corps de l'instrument en entier qui coulisse sur le tube embouché. La sacqueboute, quant à elle, possède une coulisse comme sur un trombone moderne. Sa forme spécifique est reconnaissable dans l'iconographie.