Cette comparaison était proposée par Luca Ricossa :

Par exemple, le xiron klasma ressemble de par sa forme et sa signification musicale au pressus maior. Le mot klasma (brisé) ressemble d'ailleurs au mot franculus (de frangere) qui désigne une forme spéciale de pressus.

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  • Une analogie avec le grand signe ξηρὸν dans sa combination la plus populaire, qui s‘appelle ξηρὸν κλάσμα,

    9126722684?profile=originalMont Athos, Monastère de Dionysios, ms 570, fol. 14

    existe seulement sous la condition que vous usez pressus maior comme une abbréviation pour une pleine cadence sur FA, par exemple dans un mélos comme celui de l’antienne graduel « Viderunt omnes » (la cadence finale) – en fait, il s’agît du clivis.

    Enfin, une cadence sur FA introduit par le pressus, c’est très rare en comparaison avec les cadences sur MI, SOL, si et parfois RE, regardez la messe pour la dimanche des palmes, où il y a une grande variété des formes du pressus :

    http://www.e-codices.unifr.ch/en/csg/0339/96/x-large

    Selon Mme Colette même l’usage du pressus minor comme une modification de l épisème sur la paenultima de la clivis finale (comme dans la cadence du graduel « Viderunt omnes ») existe dans quelques manuscrits saintgalliens (Colette 1995, 41, ex. 3), mais c’est très rare.

     

    Colette, M.-N., 1995. ‘Grégorien et vieux-romain: deux différentes méthodes de collectage de mélodies traditionelles?’ dans: Laborare Fratres in Unum: Festschrift Laszló Dóbszay zum 60. Geburtstag. éd. par J. Szendrei & D. Hiley (Hildesheim), 37-52.

     

    Ensuite je donne quelques exemples pour l’usage du xêron klasma dans le chant byzantin:

    Dans le stichêrarion nous avons l’usage de la signature médiale qui montre l’effet du grand signe xêron. Le stichêron τῷ τριττῷ τῆς ἐρωτήσεως dans l’êchos tetartos (signature principale) peut servir comme exemple :

     

    9126722874?profile=originalStichêrarion Milan, Biblioteca Ambrosiana, Cod. grec. A 139 sup., fol. 141’

    Au commencement de la troisième ligne, le signe βαρεῖα modifié par le xêron cause un changement (μεταβολή) du genos (μεταβολή κατὰ γενὸν) et même du système (μεταβολή κατὰ σύστημα). Le xêron, et ses formes plus populaires chorevma et xêron klasma, fonctionne comme la phthora nana (φθορά νανὰ) même: le changement au genos enharmonique et au système triphonique (C fa ut, D re, E mi, F fa ut, G re etc.). La cadence à la signature médiale de la φθορά νανὰ est toujours sur FA, et elle a besoin d’une préparation par ΜΙ dièse. La phthora nana est analogue à l’hexacorde molle dans le système selon Guido d’Arezzo, mais dans la théorie grecque selon laquelle le changement du genos n’était jamais interdit (en comparaison avec la simplification dans la théorie carolingienne), on n’évite pas le triton dans la forme diatonique de l’êchos tritos. Même la vieille génération des prôtopsaltes a toujours chanté l’êchos varys à la base du Si Bémol avec Mi. C’est correcte selon le système tetraphonique, mais incorrecte selon la Nouvelle Méthode qui ne suit pas le solfège français (cette influence du Conservatoire de Paris était plus tard), mais le système connu chez tous les musiciens dans l’Empire Ottomane.

    Bien sur il existait aussi l’usage temporaire de la phthora nana, indiquée par le xêron. Au commencement de la section de l’êchos plagios tetartos du Doxastikon oktaêchon Θεαρχίῳ νεύματι on a un changement temporaire indiqué par le xêron klasma dans le stichêrarion de Milan. L’usage correspond à l’usage accidentelle chez les notateurs latins. La version d’Athos (le manuscrit usé par Oliver Strunk) ne suit pas l’autre stichêrarion et son usage temporaire, mais il notateur prépare une transition au mélos enharmonique de l’êchos plagios prôtos avec une tetracorde enharmonique entre c ut et f fa.

     

    9126723056?profile=originalMilan (fol. 163‘) avec Athos, Monastère Koutloumousios, ms. 412, fol. 161‘

    Ici, il faut comprendre que les conventions de la série transcripta chez les MMB, changé depuis l’analyse du Doxastikon (Strunk 1977, 3-18), doivent être corrigées: L’octave du tetartos byzantin correspond celle du Do majeur, l’octave du tritos a la quinte FA-SOL-LA-SI-DO entre plagios et kyrios.


    Strunk, W. O., 1977. ‘The Tonal System of Byzantine Music’ (1942) dans: Essays on Music in the ByzantineWorld (Toronto: Norton), 3-18.

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