Je voudrais annoncer une autre publication d'un manuscrit en ligne:

Berlin, Staatsbibliothek

Theol. lat. 112 oct.

fol. 313r

Regardez aussi la description de Beate Braun-Niehr (pp. 242-246):

Braun-Niehr, B., 2007. Die theologischen lateinischen Handschriften in octavo der Staatsbibliothek zu Berlin Preussischer Kulturbesitz: Ms. theol. lat. oct. 66-125, Vienne. Manuscripta mediaevalia.

La provenance cistercienne est déjà évidente du tonaire (je vous invites d'ajouter les autres manuscrits dans cette liste des tonaires cisterciens), mais je ne suis pas convaincu de l'hypothèse que le psautier seul était en usage privée depuis le XIII siècle.

Quelques remarques?

2 exemples des psautiers privés, le premier cas une réalisation dans le style carolingien extrêmement riche (XII s), l'autre cistercien (XIII s). 

Baltimore, The Walters Art Museum

W.10

Helmarshausen Psalter (fol. 7r, photographie manipulée pour rendre visible le texte)

fol. 6v

XII • This small volume of psalms was created for the private use of a noble lady, probably a relative of Duke Henry the Lion (1129-1195). It was made at Helmarshausen, the same monastery that produced the sumptuous Gospels of Henry the Lion. This psalter is much smaller and less elaborate than the Gospels, with only three miniatures, but the quality is very high. The identity of the manuscript’s owner, the lady pictured on fol. 6v, has been the subject of much debate. Scholars have conjectured that she is Gertrud, Henry’s daughter, Clementia, his first wife, or Matilda, his second wife. Because the portrait bears no inscription, and because the facing page, which may have shown the lady’s patron saint, is missing, the question must remain open.

W.44

fol. 28r

fol. 24v

XIII • Psalter for Cistercian female supplicant, on parchment, Third quarter of the 13th century CE.

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Replies

  • Alors, un genre auquel les clunisiens avaient contribué substantiellement de sorte que les cisterciens l'avaient remplacé par le Te deum, même selon les psautiers contemporains de cette région (regardez la description du ms. theol. 107 oct. dans le même catalogue, si non de l'ordre de Sainte-Brigitte, très probablement de l'ordre cistercien, même ici l'autrice a laissé un point d'interrogation, mais l'Abbaye Marienbaum était vraiment fondée en 1460 comme monastère mixte brigittin par Marie de Bourgogne (1394-1463), fille de Jean I de Bourgogne). Malheureusement, une numérisation du dernier manuscrit n'est pas encore en ligne.

    Beschreibung des ehemaligen Klosters von Marienbaum von neuem historisch an's Licht
    Digitale Sammlungen
  • J'ai inséré ces manuscrits numérisés, pour montrer que les scribes "allemands" étaient bien capables d'imiter le style des scriptoires françaises bien connus, comme Saint-Amand ou Notre-Dame de Paris.

    Selon la description de Beate Braun-Niehr, il s'agît d'un psautier écrit au Nord d'Allemagne dans le XIII siècle pour une aristocrate, ce part commence au fol. 9. Le part introductoire, où on expecte les illuminations dans un psautier privé, était excisé et remplacé par le calendrier et le premier folio avec ce majuscule assez individuel (fol. 1-8). La datation (XV siècle) est basée au calendrier qui correspond à la réforme de la synode de Bâle confirmée en 1459 (congrégation de Bursfelde, ici il manuscrit des Constitutiones à la Universitäts- und Landesbibliothek Düsseldorf) et cette compilation était probablement fait dans un atélier d'un relieur à Sankt Jakobi, Hambourg (attesté à la reliure en cuir).  Il y a très peu saints dans ce calendrier, la Sainte Brigitte de la Suède n'existe pas, parce qu'elle était accusée de l'hérésie, malgré du fait que sa culte était bien acceptée à la diocèse de Magdeburg durant le XV siècle, dominée par les abbayes cisterciennes. Il y a seulement une fête dédiée à "Brigide", il 1 Février, mais il s'agît de la Sainte Brigitte d'Irlande, c'est très bizarre pour un couvent des cisterciennes... Dans le manuscrit W.44 vous pourriez comparer le calendrier des cisterciennes du XIII siècle.

    Le tonaire est part d'une récitation séminale des vêpres au samedi jusqu'à la prime du samédi (ff. 300v-313r), les formules sont bien détaillées, mais pas la psalmodie. Ce part noté était ajouté à la fin (depuis fol. 269). Mais ce n'est pas seulement le tonaire qui ne correspond pas à l'usage cistercien, mais aussi una autre rubrique à la fin de la laude abbrévié "ad b^n". Je comprends "tropus ad benedicamus" et ce rubrique me ne semble pas vraiment cistercien.

    Une addition, le monastère de Bursfelde n'était pas cistercien, mais plus orienté à Hirsau et Cluny et sa liturgie s'appellait aussi "néo-clunisien". La question ouverte est que ce couvent à Wienhausen était forcé adapter à ce rite dans le XV s., seulement parce que ce monastère était dans la même région que Bursfelde. Il me ne semble pas plausible... Mais il faut demander Ulrike Hasche-Burger. Elle est la vraie experte pour Wienhausen.

    Statuta ordinum : Constitutiones Benedictinae Congregationis Bursfeldensis
    Inkunabeln. Statuta ordinum : Constitutiones Benedictinae Congregationis Bursfeldensis / Hrsg. von Conrad von Rodenberg. [Marienthal] : [Fratres cler…
  • Vous parlez de la notation du tonaire ou de l'écriture du texte dans tous les parts du manuscrit?

  • En fait, il me semble que j'ai trompé le groupe, parce que le tonaire me semble plus près aux tonaires clunisiens et parisiens, en particulier à ce tonaire attaché au Graduel-Antiphonaire de Saint-Maur-des-Fossés qui est encore plus bref, pour une comparaison des autres figurae ou différences je conseille une consultation du tonaire de Fleury (F-Pn nal 443, mais plus les dernières différences).

    Qu'est-ce que vous pensez de la datation et de l'écriture? Quelque resemblence parisienne? 

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