Magnifique chalumeau triple découvert en Russie à Staraya Russa dans des strates du XIVème siècle !
La longueur est de 15.30cm.
Le diamètre du tenon est de taille inégale entre 2.70cm et 3.30cm.
Le diamètre moyen des perces est de 0.08cm
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Chacun son dada !
Le sac de Caudebec qui porte la trace d'une couture et pourrait être en cuir, mais il me semble qu'au vu de sa forme, celui de St Lô pourrait être une vessie de vache (La shuvyr des la République des Maris en Russie utilise encore ce viscère comme sac de cornemuse). Correctement tanné c'est d'une solidité remarquable.
Le buffoir serait ligaturé dans le col de la vessie et le chalumeau sur le côté. Une souche devait exister pour éviter aux anches de toucher la paroi du sac. Ergonomiquement c'est tout à fait réaliste, j'ai fait un essai de jeu avec une vessie et un chalumeau factice et c'est jouable sans problème.
C'est une piste qui mériterait d'être soumise à l'épreuve du prototype... Je suis OK pour fournir le sac !
Pour ceux qui ne me connaissent pas :
https://www.youtube.com/watch?v=ctTri4EIDE4
Denis Le Vraux, Les cornemuses à Vessie de la cathédrale de Chartres in L'instrumentarium du Moyen Age. La restitution du son, Paris, L'Harmattan, coll. « Univers musical », 2015, 242 p., ISBN : 978-2-343-06895-4.
They are akin to it , as they are single reed, parallel bore pipes. But I would not say similar as, those you mention (chuvash,Mari) are horn belled and single chanter, consequently not possibly polyphonic.
I did not manage to find any Bashkir one. Could you please post a link?
I myself think that the Staraya Russa example is essentially very similar to the bagpipes still played by the Chuvash, Mari, Bashkir, and other peoples of the Russian Federation. There certainly is a difference in the disposition of the finger holes, but the musical possibilities are very similar.
Il ne faut pas oublier non plus que les artistes et les images (motifs) étaient aussi susceptibles de circulations que les instruments et que la présence d'une sculpture d'un type d'instrument donné à un endroit et une date n'atteste pas forcément de sa pratique au même lieu et à la même époque (cf par exemple telle sablière bretonne qui reprend un motif de Brueghel par circulation de gravures... Je sais c'est plus tardif mais c'est un exemple attesté qui me vient en tête...)
Staraya Russa is very close to Novgorod. Novgorod was the westernmost outpost of the Hanseatic league. The (mostly German and Scandinavian) traders maintained permanent representatives there. By the way, Novgorod itself was founded by Vikings as a trading post. (Or else, if I am mistaken about that, Staraya Russa was. they both are on the shore of the same lake (Ladoga lake)).
C'est marrant, je ne me souvenais plus de la première (pourtant sur mon site ;-) ) et qui est effectivement assez proche. Ou plutôt si je ne m'en souvenais pas c'est que j'avais du ne pas la prendre au sérieux avec ce chalumeau étrange, son porte-vent en arc de cercle et sa curieuse implantation des divers éléments sur la poche. Mais l'existence de ce chalumeau retrouvé change la donne...
Pour les deux autres, il faudrait d'abord vérifier si les sculptures sont bien entières ou si les tuyaux mélodiques n'ont pas été brisés sous les mains
Le trou du bas à l'arrière est une énigme pour moi : il serait logique que ce soit le trou terminal de la perce arrière (dans ce cas l'un des pouces peut servir à couper le son de ce tuyau, mais sur les photos il semble communiquer avec les perces qui continuent plus bas (noircies....)
La muse de Staraya Russa pourrait-elle être normande ?
Nous savons que les voyages des Normands ont été vecteur d'échanges culturels, mais cela à pris fin au cours du XIIIème siècle.
Cependant des voyages hors conquêtes ont subsisté...
Avec Jacques Meegens, nous avions constaté il est facile de se rendre à Staraya Russa en bateau, à travers les mers et les fleuves :
A partir de là, je me suis mis à chercher des liens entre cette muse triple et l'iconographie de la "cornemuse" en Normandie.
Je suis tombé avec bonheur sur la sculpture de l'Eglise Notre-Dame de Saint-Lô dans la manche :
Reconstitution de la sculpture :
page de Saint-Lô sur le site de Jean-Luc Matte : http://jeanluc.matte.free.fr/fichsz/stloext.htm
Nous pouvons aussi constater que la petite dimension du chalumeau de la cornemuse du portail d'entré de l'église Notre-Dame de Caudebec en Caux en Seine-Maritime :
page de Caudebec en Caux sur le site de Jean-Luc Matte : http://jeanluc.matte.free.fr/fichac/caudebe1.htm
Au-delà de la Normandie nous pouvons aussi observer la stalles de l'église Saint-Saturnin à Saint-Cernin dans le Cantal :
page de Caudebec en Caux sur le site de Jean-Luc Matte : http://jeanluc.matte.free.fr/fichsz/stcernin.htm
Cependant nous constatons aussi que ces représentations sont du XVème et XVIème.
D'autres pistes ?
The lowest hole in the rear can only be drilled into the rear bore. It is about (or exactly) the same distance from the bottom as the lowest pair of finger holes in the front. And also, if it wasn't present in the rear bore, the lowest note would be a semitone below the tonic, continuously playing a very discordant note.
Voici un petit essai de déformation de la photo pour tenter de voir ce que cela donnerait en atténuant les déformations (mais malheureusement mon logiciel de dessin n'est pas assez sophistiqué pour faire mieux, notamment sur l'écrasement localisé de la perce arrière qui semble d'ailleurs limitée à son extrémité.)
Voici indiscutablement un témoignage de première importance mais paradoxalement d'un type d'instrument que l'on connait relativement peu par l'iconographie (tuyau mélodique court et de gros diamètre).
Le tenon est indiscutable et laisse présager d'une cornemuse (mais n'oublions pas qu'il pourrait également s'ajuster à une simple corne ou quelque-chose comme cela)
Il est frustrant de ne pas être certain de comprendre l'agencement de perces par rapport aux trous de jeu (si le premier trou arrière est forcément relié à la troisième perce, est-ce le cas du second également ?). Cela fait penser du sud de l'Europe (Mih croate) mais la troisième perce arrière fait de son côté davantage penser aux cornemuses polonaises et slovaques des Tatras.
S'il n'y avait le petit renflement du bout on songerait à un élément tronqué, mais la position des deux trous arrières confirment bien que cette pièce est complète.
Reste à comprendre pourquoi si peu de trous et donc de doigts inutilisés... (surtout si l'on bouche deux trous de même hauteur avec des phalanges différentes du même doigt) mais tout de même les deux pouces pour les deux trous arrière...
Voici donc un instrument atypique par rapport à tout ce que l'on peut connaître aujourd'hui et qui devait donc avoir un jeu tout aussi atypique mais certainement élaboré car on ne s'amuse pas à monter trois anches sur un bout de bois si on n'est pas capable d'en tirer davantage que d'une ou deux... De plus il est à la fois très simple mais d'une forme relativement élégante (malgré la déformation ultérieure) ce qui démontre un goût certain
Accompagnement du chant ou pas : là on est dans les pures supputations mais pas forcément facile de chanter avec un instrument si aigü... La perce arrière fait plutôt penser à un usage rythmique.
Jean-Luc
PS il est poli de se présenter avant de faire son premier commentaire sur un forum, mais je vous renvoie à mes deux sites http://jeanluc.matte.free.fr et http://musette.free.fr qui vous renseigneront bien mieux que je ne saurai le faire...
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