Cette découverte a déjà quelques années, mais il semble important de lui consacrer une page de discussion dans ce réseau.
La page des travaux de Denis Le Vraux sur cette muse :
http://www.ellebore.org/musemayenne.html
Comprenant :
un article paru dans la revue "Histoire et Images Médiévales"
Et une vidéo de la communication de Denis Le Vraux aux "Rencontres de lutherie et de musique médiévales de Largentière" en août 2011 :
Replies
Muses ou flûte en os ? Je pense que les 2 instruments ont existé et même ont co-existé. Cela mériterait un plus long développement mais, pour faire court, voici deux exemples parmi les os que j’ai étudiés de près.
A mon avis, « l’os de Mayenne » est une muse à 5 trous (comme l’étaient la plupart des muses anciennes et comme le sont encore la boha, le mezoued, la Jaleïka et beaucoup d’autres instruments traditionnels de cette famille) car ces 5 trous sont de facture identique répondant de ce fait à une seule fonction : des trous de jeu. De plus, là où est percé le trou le plus près de l’extrémité proximale, l’os est épais et sans trace de biseau ce qui rend hautement improbable qu’il s’agisse d’un trou de sifflet. L’extrémité distale révèle par contre un trou cylindrique, très approprié à recevoir une anche simple.
Le cas de « l’os de Valinières » (photo) mis au jour en 1985 près d’Angers et daté VIIIe-XIe, en cours de publication) est bien différent. Les trous (2, 3, 4) sont oblongs, le quatrième (1) est cylindrique et de plus fort diamètre. Ce trou cylindrique ne porte pas non plus trace de biseau mais il est percé dans une partie de l’os peu épaisse. Un essai de reconstitution avec l’introduction d’un bloc à l’extrémité proximale a d’ailleurs fait sonner l’instrument tout à fait correctement. Ici, les 4 trous ont des fonctions différentes : 1 trou de sifflet et 3 trous de jeu. On peut donc légitimement penser que nous sommes dans ce cas en présence d’une flûte à 3 trous. C’est d’ailleurs cette hypothèse que je défendrais lors des prochaines rencontres de lutherie de Largentière qui auront pour thème « les flûtes médiévales » du 2 au 7 mai prochain
Annonce : http://www.audeladutemps.fr/news/3/16/Musique-medievale.html
Programme : http://www.planete-ardechoise.com/agenda/ardeche/1252/retour-des-re...
My opinion would be it's a whistle type pipe. Played the reverse way, that is, the wide part being the one played. One of the reasons I think that is that what Denis uses as the lowest fingerhole is actually different from the others. It is thinned down around the edge, which makes sense if you use it as a window of a whistle, but doesn't make any difference if it is a fingerhole. Another reason is that there are literally hundreds of very similar pipes found all over Europe. Most have the window non-circularly shaped, but there are some that are similar to this one.
Any comments?
Je tiens d'un MOF qu'il convient d'ainsi le préparer avant de le travailler afin de supprimer toute trace de graisse et de matière susceptible de se putréfier.
De plus l'os en question est peut être le relief d'un repas, récupéré à des fins musicales.
Dominique Gatté a dit :
N'oublions pas, quitte à ce que ça passe pour un truisme, que Pipe en anglais signifie tuyau. Et que bagpipe signifie littéralement Tuyau à Sac!
Que ce tuyau, cette muse, doté d'une corne (corne-muse?) ait pu se retrouver attachée à un poumon auxilaire pour s'affranchir de la respiration circulaire, semble une évidence attestée par l'iconographie.
A 3.36 de la vidéo Denis Le Vraux dit que l'os ayant servi à la reconstitution a été bouilli.
Savons-nous de manière plus générale si les les os utilisés pour faire des instruments sont (et étaient) obligatoirement bouillis ?