Mais j'avoue préférer la définition de Sibire que je trouve plus précise. Je suis tout à fait d'accord avec vous que définir le luthier comme fabricant d'instruments à cordes et à manches est incohérent avec l'épinette, mais aussi la harpe. Il aurait suffit que l'auteur omette le deuxième critère pour rencontrer juste!
L'usage évolue me direz-vous, Certes! Parfois même jusqu'à l'inversion du sens. Ne dit on pas en effet de quelque chose de très agréable que c'est d'enfer?
Dans le même style et dans un autre domaine, le pain épiousion (au delà de toute substance et partant, spirituel) est étrangement et très matériellement devenu quotidianum sous la plume de St Jérôme.
Et Dieu sait pourtant que la Bible fait autorité! :-)
A propos de la remarque ci-dessus, voir par exemple l'article de l'encyclopédie Universalis http://www.universalis.fr/encyclopedie/lutherie/qui montre que les choses sont beaucoup moins tranchées et ce depuis le XVIIIème siècle...
Cela me rappelle un petit opuscule vu l'an passé ou il était bien précisé que le luthier était exclusivement un fabricant d'instruments à cordes et à manche. Et la page suivante présentait un "luthier en épinettes" ;-)
Pour ce qui est des reconstitution, j'ai naturellement regardé les cornemuses en premier, la première de Denis Le Vraux est bien convaincante (ressemblante) d'après la photo, pour la seconde je comprends moins bien pourquoi il a choisi une poche avec une implantation des tuyaux différentes (surtout lorsque l'on connait sa passion pour les poches...).
Quant à ma représentation fétiche qui me sert de logo, je n'arrive pas à voir le rapport entre la représentation et sa "reconstitution" : forme et proportion des tuyaux, souche du bourdon etc...
C'est un superbe travail de recherche et de reconstitution!
On regrettera quand même qu'à ce niveau de recherche on ne soit pas capable de faire la différence entre un luthier et un facteur! Le premier fabrique des cordophones, à l'instar du ... luth, du violon, des guitares ou des harpes. Ces instruments sont tous dotés de caisses de résonance à parois minces.
S'il y a bien des caisses de résonance sur les clavecins et les pianos, leur technique de fabrication relève de l'ébénisterie, tout comme l'orgue pour son buffet. Les artisans qui les fabriquent sont des FACTEURS.
Les instruments à vent sont aussi fabriqués par des facteurs, qu'ils soient tourneurs pour les flutes, les hautbois les cornemuses etc.. ou qu'ils s'emploient à former ou à repousser du métal, comme pour les cors, les trompettes, les saxophones, etc...
Non luthier n'est pas un terme générique signifiant fabricant d'instruments de musique. La racine qui lui donne naissance est on ne peut plus précise et parlante!
Contrairement à d'autres, notre langue possède, en la matière, de deux termes pour rendre compte plus finement du réel.
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Merci pour ce lien Jean-Luc!
Mais j'avoue préférer la définition de Sibire que je trouve plus précise.
Je suis tout à fait d'accord avec vous que définir le luthier comme fabricant d'instruments à cordes et à manches est incohérent avec l'épinette, mais aussi la harpe. Il aurait suffit que l'auteur omette le deuxième critère pour rencontrer juste!
L'usage évolue me direz-vous, Certes! Parfois même jusqu'à l'inversion du sens. Ne dit on pas en effet de quelque chose de très agréable que c'est d'enfer?
Dans le même style et dans un autre domaine, le pain épiousion (au delà de toute substance et partant, spirituel) est étrangement et très matériellement devenu quotidianum sous la plume de St Jérôme.
Et Dieu sait pourtant que la Bible fait autorité! :-)
A propos de la remarque ci-dessus, voir par exemple l'article de l'encyclopédie Universalis http://www.universalis.fr/encyclopedie/lutherie/qui montre que les choses sont beaucoup moins tranchées et ce depuis le XVIIIème siècle...
Cela me rappelle un petit opuscule vu l'an passé ou il était bien précisé que le luthier était exclusivement un fabricant d'instruments à cordes et à manche. Et la page suivante présentait un "luthier en épinettes" ;-)
Pour ce qui est des reconstitution, j'ai naturellement regardé les cornemuses en premier, la première de Denis Le Vraux est bien convaincante (ressemblante) d'après la photo, pour la seconde je comprends moins bien pourquoi il a choisi une poche avec une implantation des tuyaux différentes (surtout lorsque l'on connait sa passion pour les poches...).
Quant à ma représentation fétiche qui me sert de logo, je n'arrive pas à voir le rapport entre la représentation et sa "reconstitution" : forme et proportion des tuyaux, souche du bourdon etc...
C'est un superbe travail de recherche et de reconstitution!
On regrettera quand même qu'à ce niveau de recherche on ne soit pas capable de faire la différence entre un luthier et un facteur!
Le premier fabrique des cordophones, à l'instar du ... luth, du violon, des guitares ou des harpes. Ces instruments sont tous dotés de caisses de résonance à parois minces.
S'il y a bien des caisses de résonance sur les clavecins et les pianos, leur technique de fabrication relève de l'ébénisterie, tout comme l'orgue pour son buffet. Les artisans qui les fabriquent sont des FACTEURS.
Les instruments à vent sont aussi fabriqués par des facteurs, qu'ils soient tourneurs pour les flutes, les hautbois les cornemuses etc.. ou qu'ils s'emploient à former ou à repousser du métal, comme pour les cors, les trompettes, les saxophones, etc...
Non luthier n'est pas un terme générique signifiant fabricant d'instruments de musique. La racine qui lui donne naissance est on ne peut plus précise et parlante!
Contrairement à d'autres, notre langue possède, en la matière, de deux termes pour rendre compte plus finement du réel.
Sachons en profiter!