Résumés

Même si on lui attribue un traité De Musica aujourd’hui perdu, Alcuin ne s’associe pas aussi directement que ses successeurs tels Amalaire de Metz ou Hilduin de Saint-Denis à la composition musicale et même à l’histoire de la musique à l’époque carolingienne : le magister s’est davantage illustré dans le domaine de la stricte liturgie. Il apparaît néanmoins qu’un détail de son oeuvre d’hagiographe, notamment un opuscule périphérique relatif au saint patron du monastère auquel Charlemagne l’invite à prendre la direction à la fin de sa vie, et dont l’attribution est discutée, permet de définir une perspective intéressante quant à la datation de l’office de saint Martin et surtout, quant à l’une des « questions centrales » du chant grégorien (Willi Apel), à savoir la romanisation des traditions de chant liturgique dans l’Empire au VIIIsiècle et l’influence des monarques carolingiens dans la dialectique complexe entre Rome et les Gaules en ce domaine dans le haut Moyen Âge.


Jean-François GOUDESENNE, « De Tours à Rome : le corpus musical martinien au temps d’Alcuin », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest [En ligne], 111-3 |  2004,

mis en ligne le 20 septembre 2006, Consulté le 03 janvier 2012.


URL : http://abpo.revues.org/1259

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