25e Colloque international d’art roman

 

Issoire (Auvergne, Puy-de-Dôme)

Halle aux grains

        16, 17, 18 octobre 2015
 

Argumentaire

 

Les XIe et XIIe siècles témoignent en Occident d’un recours croissant à l’écrit sous toutes ses formes : on assiste d’abord à l’essor de l’écriture diplomatique (c’est la « révolution de l’écrit », étudiée par Michael Clanchy, 1979), à la multiplication des œuvres théologiques, des chroniques, des œuvres littéraires, etc… et à l’augmentation du nombre des copies manuscrites.

Dans les dernières décennies, plusieurs études se sont penchées sur la question majeure de la culture écrite médiévale, selon des perspectives différentes. Au cours des années 1980, dans ses ouvrages sur les rapports entre oralité et écriture, l’anthropologue Jack Goody a étudié les impacts sociaux de l’accès à l’écrit. En partant des mêmes interrogations, mais en se focalisant sur les XIe et XIIe siècles, Brian Stock a mis en lumière le rôle de l’écrit comme dépositaire de la mémoire collective et catalyseur de groupes sociaux (textual communities).

Ces travaux ont ouvert de fécondes pistes d’études, à l’origine d’un foisonnement de recherches sur la place de l’écriture dans les différents contextes médiévaux. Plus récemment, parallèlement à l’irruption du numérique, parfois perçue comme une menace pour les pratiques traditionnelles d’écriture et de lecture, l’objet livre a été redécouvert dans sa matérialité et sa morphologie : une véritable « archéologie du livre », attentive à tous les aspects matériels concernant la fabrication, l’usage, la conservation des livres, s’est alors développée.Le livre à l'époque romane.pdf

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