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Les musiques du haut Moyen Âge, dont le chant grégorien (VIIe-IXe s.), véritable « trésor de l’Europe » selon Olivier Messiaen, trouvent une terre d’élection en dans la France du Centre-Ouest, plus particulièrement en Anjou-Touraine qui connut institutions et personnalités de premier ordre, tel Alcuin, chancelier de Charlemagne, Théodulphe d’Orléans, les abbayes St-Martin, St-Aubin et Glanfeuil, prestigieux centres d’art aux temps carolingiens, roman puis gothiques, sis le long du grand fleuve royal (Ligeris).

Les programmes servent avant tout des passions partagées pour la splendeur et la spiritualité profonde de ces musiques les plus anciennes d’Europe, révélées à des publics variés (musiques classiques ou traditionnelles, chant sacré, art roman) par un format de diffusion culturelle insolite : des lieux porteurs comme la Collégiale de Candes, présentent une  acoustique naturelle exceptionnelle, patrimoine légué par ces bâtisseurs des églises de nos villages ; églises qui ont miraculeusement traversé le temps, souvent à partir de bases romanes (xe-xiie s.), et même carolingiennes ou antérieures comme Cravant-les-Côteaux (viiie-ixe s.).

Le format du concert classique largement revisité, tend vers une médiation plus directe, originale et authentique avec le public, en s’inspirant des liturgiques ancestrales, qui ont toujours privilégié le son sur le visuel (processions, proclamations des lectures cantillées à voix haute, rondes, changement d’orientation des chantres dans l’église, utilisation des cloîtres, etc.).

Élaborant un travail approfondi sur l’acoustique des lieux, modulant leur voix en fonction de ces données d’un bâti qui était d’abord réalisé pour le son et pour la gloire du Très-Haut, les voix parlent au sens esthétique d’un large public, à son ouïe qui ouvre su tous ses sens, et surtout à la profondeur de l’âme. Une mise en espace qui permet aux auditeurs de repérer la trame narrative de ces « spectacles globaux », est « médiatisée » par ces langues sacrées (latin, grec, syriaque-araméen, anciennes langues romanes, d’oïl, d’oc, catalan, galicien…), que les Cantores ligeris s’imposent de perpétuer…

 

Cantores Ligeris est un nouvel ensemble vocal dont le nom latin signifie « les chantres de la Loire », dédié aux musiques du haut Moyen-Âge et plus particulièrement au patrimoine du Val de Loire. Cette région, au cœur du royaume de France a produit un ensemble considérable de manuscrits notés dont les répertoires attestent de la richesse de ses écoles (Fleury ou St-Benoît-sur-Loire, Glanfeuil en Anjou, Marmoutier, Fontevraud sans oublier les évêchés d’Angers, Chartres, Tours, Orléans et Nevers).

Jean-François Goudesenne, musicologue médiéviste au CNRS (Orléans-Paris), à la suite de longues recherches s’investit dans une approche comparative avec le chant Byzantin et les traditions liturgiques orientales millénaires. 

 

Franck Hartmann (Paris), Martin Spaink (Amsterdam),

Ivan Leymarie, Frédéric Fantaisie (Tours), Matthieu Bouton (Orléans)

Dir. Jean-François Goudesenne

L’ensemble est à la recherche de partenariats culturels avec les bourgs & villes Ligériennes pour  la mise en place de festivals ambulants des routes romanes (Touraine-Anjou-Poitou, régions Pays-de-Loire et Nouvelle-Aquitaine).

Collégiale St-Martin de Candes

Samedi 13 juillet 2019 19h - Dimanche 14 juillet 16h30

Libre participation.

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