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Ce répons, propre au deuxième Dimanche de l'Avent, figure, dans le manuscrit de Hartker, en 5ème position.

Tableaux synoptiques (en trois parties)

Tableau 1:

Tableau 2:

Tableau 3:

Proposition de restitution:

La quinte entre "Israel" et "Coronam" est structurelle. Elle apparaît d'ailleurs sans contestation dans le répons Ecce Dominus veniet et omnes sancti ejus, au même dimanche, entre "eo" et "erit":

Les manuscrits débutant sur l'échelle de DO (hexacorde du bémol) notent un MI à "IsRAel", mais il ne fait aucun doute que ce MI doit être chanté MI bémol. Deux témoins utilisent pour cela des lettres intervalliques:

Premier témoin :BNF lat 796 (Bréviaire monastique originaire de Montiéramey, diocèse de Troyes, début XIIème siècle), écrit "to" pour "tonus" !

Deuxième témoin : Utrecht 406 (XIIème siècle), avec un "t" pour une signification identique...

Les manuscrit débutant sur l'échelle de RE confirment le ton plein à "IsRAel", mais se heurtent à une enchaînement à la quarte au mot suivant. C'et le cas de Metz 461 (non suivi par Metz 83 [Echelle d'intonation sur SOL !]. Mais il semble fortement probable que les choristes pratiquaient la quinte. Quelques artifices, visibles dans deux témoins, sont là pour le prouver.

Premier témoin: Valenciennes 114 (F-VAL Ms 114), à "COronam" place un guidon à la quinte.

Deuxième témoin: Verdun 128 (F-VN Ms 128), au même endroit et lui aussi à la quinte, place un guidon en forme de croix (nous écartons l'hypothèse d'un quelconque signe de reprise après le verset, le scribe ne signalant jamais ailleurs de reprise sous cette forme).

Le seul témoin débutant sur l'échelle de SOL, Metz 83 (F-ME Ms 83) contourne les difficultés dans le corps du répons. Le scribe se heurte alors à l'impossibilité d'enchaîner le verset à la quinte de la finale DO grave, du fait des demi-tons nécessaires sous les SOLS à "terminos". Cela explique les grattages au niveau du "g" en finale et de la clé de DO...

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Replies

  • La question du bémol dans ce mode est plus complexe qu'il peut apparaître à première vue.
    Il faut bien distinguer dans les manuscrits la tradition des répons. Pour ce type d'intonation, elle est unanime en faveur du bémol.
    Pour la psalmodie, les témoignages sont partagés entre bemol et bécarre, que ce soit pour les formules psalmodiques ou les versets de répons.
    L'unanimité en faveur du bémol se retrouve pour la psalmodie d'invitatoire.
  • La première incise ne correspond-elle pas à la terminaison psalmique ?

    Mais alors, pourquoi le bémol ?

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