Le manuscrit de Toledo 44-2 (troisième quart du XIème siècle) possède la particularité de connaître le signe du bémol. Cela nous a permis d'établir quelques comparaisons avec son homologue coté 44-1 (début XIème).

Dans les deux exemples qui suivent, au répons Ecce vidimus eum (Jeudi Saint), on remarque une différence de point de vue, à "DEcorem", sur l'emploi du premier quilisma, qui disparaît dansTolède 44-2 au profit d'un bémol :

Toledo 44-1 fo 71r

Agrandissement :

Toledo 44-2 fo 85v

Agrandissement :

Dans ce dernier témoin, le scribe attribue au quilisma une fonction intervallique. Si le copiste s'interdit, à la différence du 44-1, l'emploi du quilisma, c'est qu'il impose à la note qui suit, une montée au demi-ton !

Cette attribution intervallique au quilisma constitue une tendance forte dans la tradition aquitaine.

On la retrouve cette fonction intervallique dans d'autres manuscrits, et, plus tard, lorsque, dans d'autres mss de cette tradition aquitaine, le quilisma ne sera plus écrit, le bécarre (quand il est connu) signalera encore "l'effet" de ce quilisma (par exemple dans la tradition cartusienne, affiliée à la tradition aquitaine.

Nous possédons, par voie de conséquence, une clé supplémentaire pour la qualification des SI en aquitaine.

Nous ne pouvons alourdir pour l'instant la discussion. Nous la compléterons cependant au gré des réponses éventuelles...

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