Tableau synoptique, décomposé en cinq parties:
Partie 1:
Commentaire:
Les principales difficultés, de l'ordre des enchaînements, se situent en trois points A, B et C:
A: entre "scapulis suis" et "obumbrabit
B: entre "scuto" et "circumdabit te"
C: entre "circumdabit te" et "veritas ejus".
Les intervalles A et C ne posent pas de problème vraiment particulier. En A, signalons l'equaliter de BAB 1, traduit par l'unisson (ou son équivalent formulaire) dans de très nombreux manuscrits. En C, de la même manière, le ton supérieur recueille la majorité des suffrages, même s'il faut , pour cela, remanier la conclusion (comme, par exemple, dans PRE 2).
L'intervalle B nécessite plus d'attention.
Le mediocriter de MUR 3 est traduit d'une manière assidue par un ton dans la tradition germanique sur lignes. Notons les intéressants témoignages lyonnais et bénéventains.
A Lyon, la version LYO 3 et Lyon 513, en tierce descendante, est corrigée par le guidon de transposition présent dans Lyon 536.
A Bénévent, c'est bien la seconde descendante qu'il faut comprendre. En guise de confirmatur, remarquons, dans BEN 2, le décalage au ton supérieur, encadré par deux guidons, de la ligne de FA à "circumdabit te", confirmant ainsi BEN 6 et BEN 5.
En conséquence, le ton inférieur, qui semble bien être devoir choisi pour une restitution, induit, après le chant de chaque verset (ou groupe de versets), une reprise un ton plus haut, ce qui apparaît clairement dans BEN 5.
Notons que la tradition aquitaine opte pour la "prudence hexacordale" en optant avec constance pour la tierce.
Une observation finale: nous remarquons la grande compétence hexacordale du manuscrit Darmstadt 545 (D-DS Hs 545), compétence que nous avions déjà constatée lors de la discussion sur la COM Data est mihi !
Replies
Tout à fait...
Paresse pédagogique !
Ricossa a dit :
Très intéressant . Merci, Luca !
Pour l'anecdote, l'équivalent grégorien conserve le SI bémol au Verset, mais passe unanimement au DO au début du répons. Est-ce à dire que l'effet d'un mot important a eu, et ceci dès l'époque de composition du GREG, un impact sur la montée mélodique ?
Ricossa a dit :