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                                                     Torino, BNU, F.II.10

 

Il y a maintenant presque 15 ans, la Biblioteca Nazionale Universitaria de Torino avait mis en ligne plusieurs manuscrits médévaux, mais dans une qualité inutilisable, avec des images d'une taille moyenne de 70Ko.

Avec ces images, comment lire le texte et les neumes ?

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Récement, j'ai vu passer une annonce pour un logiciel « miracle », promettant d'améliorer la qualité des photos Gigapixel AI de chez Topaz :

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J'ai alors pensé qu'il s'agisait d'une arnaque. Cependant, cela a piqué ma curiosité et j'ai voulu voir de quoi était capable ce logiciel sur mes vieux téléchargements de Turin J'ai alors été incroyablement surpris !

Voici que notre répons illisible, se lit beaucoup mieux : 

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Ce premier test avec des images en résolution extrêmement faible m'a alors poussé à réaliser la même chose avec des images de qualité supérieure, mais insuffisante à mon goût.

Je teste ce logiciel depuis maintenant 1 mois. Il est d'une aide extraordinaire pour la lecture des manuscrits et l'étude des fragments !

 

Regardons par exemple les détails de quelques manuscrits avant et après traitement.

 

 

Bien souvent, les catalogues de ventes nous donnent des images en qualité extrêment faible. Vous pouvez voir ici le travail de Topaz Gigapixel :

 

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Laon 239 :

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Milano, D 84 inf.

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Chartres 47 :

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Madrid, Biblioteca de la real Academia de la Historia, 51 (F.219) :

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Vous pouvez par exemple télécharger les deux photos en pleine page qui suivent pour les comparer, c'est impressionant.

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Retrouver des détails dans les lettrines et les neumes :

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Montpellier, H 159 :

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Dijon, BM, 517 :10524725077?profile=RESIZE_710x

 

Le logiciel va aussi montrer de très grandes capacités sur le traitement de photographie de facsimilés comme ici, sur le « Firenze, Biblioteca Medicea-Laurenziana, Ms Mediceo Palatino 87 » (Codex Squarcialupi) :

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Ou encore sur des photos du facsimilé du Codex Las Huelgas :

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Le logiciel Gigapixel AI est un traitement d'image par intelligence artificielle qui répond à un rêve de longue date.

 

Pour certains manuscrits, nous avons besoin d'autres logiciels. Par exemple, avant de modifier les photos du Verona, Biblioteca Capitolare, Ms CVII (105), j'ai dû traiter les images avec sharpen AI qui permet aussi, par intelligence artificielle, d'améliorer la netteté :

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J'ai encore testé l'épineuse question de l'amélioration des microfilms et encore là, contre toute attente, Topaz ne m'a pas déçu avec son logiciel DeNoise AI.

Ivrea 60 :

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Vendôme, fragment :

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Pour finir, j'ai tenté un agrandissement maximum, avec les images de l'antiphonaire de Hartker, qui, déjà en ligne, sont d'une excellente qualité. Le résultat nous permet vraiment de voir des détails extrêmes !

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Un énorme avantage des logiciels proposé par Topaz est qu'ils sont très faciles d'utilisation et qu'ils conaissent le traitement des images par lots. Ainsi nous pouvons traiter un manuscrit de 600 photos avec seulement un réglage et le logiciel réalise le travail tout seul.

 

Voici le site pour télécharger les logiciels :

https://topazlabs.com/ref/1416/

 J'ai aussi trouvé un code promotionnel donnant une réduction de 15% pour l'achat des logiciel de chez Topaz : FRIEND15.

Gigapixel est un logiciel que j'utilise maintenant tous les jours !

 

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Les chantres au lutrin

Séminaire IRHT 2012-2013

Les chantres au lutrin

Pratiques cantorales dans l’espace cathédral d’après les ordinaires, coutumiers et livres musicaux (France du Nord, fin xiie- déb. xve s.)

Organisation : Jean-François Goudesenne et Guillaume Gross

Avec l’accueil de la Bibliothèque Mazarine (dir. Yann Sordet)

Psautier (vers 1230) Bibl. Mazarine

Ordinaire de la cathédrale de Rouen 14e s.Les cathédrales et la diversité de leurs rituels

Des points de rencontre entre liturgie et musicologie

Davantage considérées pour leurs aspects architecturaux, les cathédrales peuvent tout autant être abordées par l’étude de leurs livres liturgiques et leurs répertoires musicaux. Car la célébration liturgique, une des finalités suprêmes de la cathédrale en tant que structure sociale, représente bien aujourd’hui dans les disciplines historiques un point de convergence entre les approches de plusieurs domaines et champs d’expression cultuelle et culturelle : l’architecture, la sculpture, les œuvres d’art et leur proclamation doctrinale et idéologique, la littérature, l’art du livre avec ses intentions pratiques normatives et spirituelles…

À la suite de quelques travaux exemplaires en la matière (Craig Wright - Paris, Anne Walters Robertson - Reims et récemment Margot Fassler pour Chartres), l’approche comparative des livres d’usage avec les livres prescriptifs, consignés plus tardivement lors de la réorganisation des usages des chapitres, au moment des reconstructions des xiie-xiiie s. (ordinaires, rituels, coutumiers, statuts capitulaires, etc.), s’avère très fructueuse. En effet, l’édition critique de ces ouvrages est loin d’avoir été évaluée dans le détail, laissant des pans entiers de corpus de textes littéraires et poétiques comme de répertoires musicaux souvent méconnus sinon sous-évalués par l’histoire généraliste et indiquant par des rubriques parfois développées maints détails quant à l’exécution pratique (‘perfomance’) des chants (protagonistes, effectifs, disposition, localisation…). Ils permettent ainsi de mieux comprendre le contexte qui aurait amené à la reconstruction d’un monument, complète ou partielle.

Une mise en perspective historique des rituels et cérémonies de quelques cathédrales emblématiques de l’Europe médiévale, notamment de sièges métropolitains (Reims, Trèves), de leurs suffragantes (Châlons, Amiens, Soissons, Laon…) et d’autres provinces (Chartres, Rouen, Canterbury, Sarum, Worcester…) permettrait :

* de définir les constantes dans la transmission de rituels dans le temps long du Moyen Âge

* d’en dégager les éléments les plus spécifiques, pour les mettre en regard tant avec l’histoire institutionnelle, qu’avec histoire culturelle, artistique et sociale (vie de la cité épiscopale, questions fonctionnelles, stylistiques et esthétiques liées aux bâtiments et à l’architecture).

Le projet visé ici, large dans son objet, reste néanmoins très ciblé autour d’un corpus bien défini, davantage centré (sans exclusivité) sur les régions du Nord, de Picardie, de Normandie et de Champagne.

De l’oral à l’écrit

On oublie trop souvent que les grandes cathédrales gothiques qui fleurirent aux xiie et xiiie s. dans la moitié Nord de la France, Angleterre et pays Rhénans, ne se réduisent pas à une simple mode architecturale, mais qu’elles ont supposé une activité considérable, dont la finalité était bel et bien la liturgie, c’est-à-dire la célébration d’un culte public et communautaire, la « laus divina » (louange divine). Chanter les heures de l’office canonial chaque jour et chaque nuit de l’année constituait la tâche primordiale des chanoines et du clergé, réunis autour d’un évêque, haut dignitaire souvent pourvu d’une place stratégique sur l’échiquier politique d’alors. Ainsi, bien des éléments d’analyse de détail des monuments, des corpus littéraires ou artistiques, qu’on observe plus volontiers en archéologie, ne sont pas toujours perceptibles par l’histoire de l’art si cette dernière ignore les données fournies par les textes et les livres liturgiques, hermétiques et difficile d’accès du point de vue de l’histoire plus généraliste. Ce n’est que tardivement, dans les années 1980 que de grands pas ont été accomplis dans la réintégration de la liturgie dans l’approche pluridisciplinaire d’un monument.

Sur le plan musical, ce grand renouveau « gothique » (terminologie approximative et très imparfaite) qui s’est illustré merveilleusement à Paris avec une forme spécifique, celle de l’organum, sommet de l’art polyphonique d’alors, une des manifestations de la rencontre du renouveau universitaire et de l’essor économique lié à une classe bourgeoise émergeante, établit de nombreux points de comparaison avec les nouvelles « règles » d’architecture. Il semble en revanche plus difficile d’appliquer pour les autres cathédrales cette « rhétorique » habituelle d’association entre les productions artistiques « parisiennes » et la nouvelle architecture. Il faut alors penser autrement ce concept de « périphérie et de centre » et éviter une association systématisée de l’architecture « gothique » au style des quelques rares œuvres polyphoniques « provinciales » de la même époque. On s’apercevra même, qu’à Reims par exemple, la réalisation d’une bonne partie des livres conservés aujourd’hui, n’a guère à voir avec le chantier commencé par Jean d’Orbais en 1207, mais plus volontiers au chantier précédent, de la seconde moitié du xiie s., celui d’une cathédrale de style de transition, dite de Samson (1150), nous amenant à une réévaluation de la chronologie et de la synchronie des phases du mouvement gothique dans les divers domaines de la culture… L’étude plus appropriée de ces cathédrales, qui constituent des réseaux assez complexes de par leurs traditions communes, similaires ou différentes, réclame alors d’isoler les témoignages dans les documents produits à cette époque : manuscrits de chant, ordinaires liturgiques, cartulaires, coutumiers, recueils de statuts, etc.

Aperçu du programme

Le troisième mardi du mois, à partir du 20 novembre, de 14h-17h Bibliothèque Mazarine, salle Alfred Franklin

Dates retenues : 20 nov, 18 déc, 22 janv, 12 fév, 26 mars, 30 avril, 22 mai.

Déroulement des séances

  1. Travaux pratiques (lecture, analyse de sources, édition de textes…)

  2. Point de vue : conférencier(s) invité(s)

  3. Regards croisés : approche pluridisciplinaire des problématiques et débats

Thèmes et sujets abordés

  • Apports des ordinaires pour les répertoires musicaux du Moyen Âge

    • Chants du propre et de l’ordinaire

    • Tropes, séquences et poésie liturgique

    • Pratiques de l’organum

    • Jeux liturgiques et théâtre

  • les pratiques cantorales, dans l’espace acoustique et la topographie liturgique

  • iconographie des chantres au lutrin : autour des manuscrits de la Bibliothèque Mazarine

  • la fête de Noël à la cathédrale de Rouen : ordinaire et livres liturgiques

  • pratiques cantorales et interprétation du cantus : l’art du chantre, art du chant…

  • les réseaux cathédraux et les aires culturelles (Nord, Picardie, Champagne)

  • lire entre les lignes : prescription et oralité dans les pratiques aux xiie-xive s.

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