Le hasard des recherches sur le net m'a amené à cet article publié par Jean-Pierre Noiseux, que je viens de découvrir sur  le site de la schola St Grégoire dont notre ami JP Noiseux est directeur.

Personnellement je partage ses soucis et ses interrogations qui sont, o combien, toujours d'actualité ! Car finalement combien de paroisses des diocèses francophones en France et dans le monde ont-elles le souci de remonter aux sources de la liturgie dont le chant grégorien doit être le chant propre.? Il n'est pas rare de s'entendre dire, depuis le Motu proprio du pape Benoit XVI, par de nombreux curés que nous osons approcher pour solliciter une participation grégorienne à la liturgie de leur paroisse : "Vous aimez la messe en latin et grégorien ? Allez à x ou y " (chez les tradis, s'entend !) Et quand bien même, pour être juste, on arrive à avoir un pied d'entrée dans une quelconque paroisse, c'est toujours à des messes où l'impact de la soit-disant "participation active" se fait le moins sentir.

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Comments

  • "Plus on avance dans le temps, plus on semble restreindre l'objet de cette préservation au seul Ordinaire de la messe. C'est la situation qui semblait prévaloir en 1996. D'ailleurs, l'expérience le montre, à chaque fois qu'il est question d'inclure des chants grégoriens dans une messe, on pense tout de suite à l'Ordinaire. Or, ne conserver dans l'usage liturgique que les pièces de l'Ordinaire, quelques hymnes et antiennes comme le Veni Creator ou le Salve Regina, est-ce bien conserver et cultiver le chant grégorien avec la plus grande sollicitude ? N'oublie-t-on pas ainsi que sa véritable richesse réside surtout dans les pièces du Propre de la messe (Introït, Offertoire, Communion, Graduel, Verset alléluiatique ou Trait) ?" 

    Si la question de JP Noiseux se pose vis-à-vis des chantres ou de la schola non, il n'est pas normal qu'on se limite à chanter l'ordinaire et les répons aux monitions du célébrant. Mais là aussi, encore faut-il que la schloa et les chantres soient formés à chanter les pièces du propre.

    Si la question de l'auteur se pose vis-à-vis de l'assemblée, il me semble que c'est normal de limiter les interventions chantées de l'assemblée.

    L'assemblée, pas plus que les chantres ne doivent chanter tout, tout le temps (c'est valable aussi bien pour le grégorien que pour les chants de messes ¨d'aujourd'hui ou les pièces de l'ordinaire en langue vernaculaire). Il ne me parait donc pas anormal que l'assemblée se contente de chanter en alternance avec la schola ou le chantre l’ordinaire de messe, les réponses aux monitions du célébrant et les hymnes et séquences (Veni Creator, Victimae pascali etc...).

    D'autres part, dans le contexte actuel ou l'on ne chante plus le grégorien à la messe, ou alors on le chante timidement et partiellement parce qu'on ne le connait plus; il serait assez périlleux de faire chanter à l'assemblée des pièces très ornées. Si l'assemblée n'est pas à l'air sur du chant syllabique comment le saurait-elle dans les longs mélismes de certaines pièces? 

    Même réflexion pour les chorales liturgiques: que la schola soit 100% grégorienne ou bien chante aussi du chant en langue vernaculaire si elle ne prend pas le temps de se former au chant grégorien et de programmer des répétitions régulières comment seraient-elles à l'aise pour chanter des pièces qu'elles n'ont pas apprises ou pas écoutées (même en chorale il ne faut jamais oublier l'importance de l'apprentissage à l'oreille).

  • Je me permet de "déterrer" ce sujet lancé en 2012 et qui visiblement n'a pas attiré beaucoup de commentaires. Après lecture de l'article : http://www.scholagreg.org/jpn/quel_avenir.pdf, comme vous Antoine je partage le questionnement de son auteur.

    Il y aurai sans doute beaucoup à dire pour ne parler que de la situation en France et pour comprendre ce "désintérêt" des paroisses pour le chant grégorien il faut remonter à la réforme liturgique du concile Vatican II.

    A la question: "Passant outre la peur souvent exprimée d'être taxés d'intégrisme (terme ambivalent s'il en est), nous sommes en droit de nous demander pourquoi l'Église catholique (et en particulier l'Épiscopat et le
    clergé francophone), a-t-elle montré si peu de vigueur dans ses efforts de préservation d'un chant
    liturgique qui lui appartient comme nul autre et dont personne n'oserait contester la beauté, la
    grandeur et la sainteté" on pourrait répondre ceci:

    Si les prescriptions de St Pie X puis plus tard de Musicam sacram concernant l'usage du chant grégorien en paroisse n'ont jamais été respectées (ou très rarement) en dehors des milieux traditionalistes c'est peut-être aussi parce que personne (ni les évêques, ni les vicaires généraux des diocèses) n'ont pris la peine dès la fin du concile de vérifier la bonne exécution de ces prescriptions. On a préféré laisser une partie du clergé et les fameuses "équipes liturgiques" imposer et mettre en avant des compositions modernes en langue vernaculaire, plutôt que d'encourager les fidèles à chanter le grégorien.

    Sur l'interrogation de JP NOISEUX: "Le chant grégorien serait-il inchantable par une assemblée ?" j'esquisse un début de réponse: je dirait oui et non.

    Oui si la majorité des assemblées paroissiales ne connaissent rien de ce chant spécialement son interprétation, sa "technique" et que personne ne leur apprend à bien le chanter. Quand on n'est déjà pas trop musicien à la base et qu'on n'a pas appris à lire une partition "moderne" comment serait-on à l'aise dans le déchiffrage du grégorien? Oui si on n'a pas d'oreille et que en plus ne sachant pas déchiffrer une partition grégorienne on ne peut pas retenir une mélodie entendue sur CD (et d'ailleurs à quelle interprétation se fier?).

    Non le chant grégorien n'est pas inchantable par une assemblée si celle-ci est formé à bien le connaitre et bien le chanter. Maintenant encore faut-il qu'on l'enseigne: pourquoi ne pas envisager que les classes de catéchisme aurait un module "enseignement du grégorien". C'est dès le jeune âge qu'il faut l'apprendre! Pourquoi ne pas envisager que les curés et vicaire des paroisses, mais aussi les Centres de musique sacrée l'enseignent aux adultes? Encore faudrait-il que les prêtres et chantres sachent le chanter: enseigne t'on encore le chant grégorien dans les séminaires (en dehors des milieux traditionalistes et de Rome).

    Je m'arrêt ici pour le moment afin que les membres et lecteurs du forum puissent apporter si besoin un autre éclairage voir une contradiction de mon point de vue.

    http://www.scholagreg.org/jpn/quel_avenir.pdf
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