Ce groupe est dédié à la créativité des chantres français depuis l'école de l'Abbé Mayeul de Cluny engagé pour l'unification du chant pendant la Renaissance ottonienne: leur centre, Cluny, fondé par Guillaume Ier d'Aquitaine, l'Île-de-France et Paris, et ses périphéries, Aquitaine (Albi, Limoges, St. Yrieix, Toulouse et Narbonne), Chartres, Fleury, Dijon et la Normandie.
Les nouveaux centres des réformes
Depuis la réforme carolingienne et son propre rite cathédral (Aix-la-Chapelle, l’Abbaye Saint Denis), il y avait besoin d’avoir des éléments d'une liturgie locale, ses processions, ses litanies, ses ornements. Depuis la dynastie des Ottons Cluny était devenue un centre responsable de la réforme pour encourager les nouvelles fondations, et profiter de la créativité des chantres dans les autres monastères de France. Son rôle est encore sujet à des controverses musicologiques (15 années en retard comparé à la controverse similaire entre les historiens). Les chantres français ont échangé avec les réformateurs en Italie et de l'Abbaye de Montecassino où les chantres commençaient à utiliser une autre notation basée sur la diastématie verticale.
Les tonaires, la réforme liturgique et la rédaction des tropes
Un instrument de la réforme était le tonaire, un appendice pour la classification modale et même la source de la composition modale monodique ou polyphonique, la classification du chant et sa transcription selon une notation mélodique. Il y avait des systèmes, celui de Guillaume de Volpiano qui avait été établi comme abbé réformateur et fondateur en Normandie, il donné son système de notation alphabétique durant une réforme des ducs normands. Le système plus populaire était la notation diastématique crée par Roger et Adémar de Chabannes à Limoges et les nombreux tonaires de cette école.
Les premiers organa et les autres formes polyphoniques et poétiques
Les manuscrits collectés à Limoges, sont d’un nouveau type, le tropaire prosaire séquentiaire et sa structure divisée à plusieurs libres ou libelli. Les nouvelles mélodies utilisées dans la composition musicale et poétique étaient d’un genre nouveau, les répons, les répons graduels, en particulier les tropes et le répertoire clunisien des nouvelles compositions sur le Benedicamus domino. Les séquences, les tropes, le déchant, l'organum fleuri, même des leçons et de la psalmodie, et les tropes des organa fleuris.
La pratique de la polyphonie était évidemment un symptôme des Abbayes, auquel Cluny envoyait un chantre comme nouvel Abbé, les offices le plus illustres et prestigieux devenait dans une communauté monastique un conflit entre l'école d’avant réforme et l’après réforme clunisienne ordonné par le nouveau chantre et le nouvel abbé (p.e. Saint Maur des Fossés près de Paris, les créations d'une liturgie locale comme celle de Guillaume de Volpiano pour l'Abbaye Saint Bénigne ou celle de Grégoire de Catino pour l'Abbaye de Farfa).
Les réformes de la « Reconquête »
Après la conquête du territoire nord de l'Espagne andalouse les compositions de Paris et de l'Aquitaine sont distribuées (p.e. dans les livres liturgiques comme le codex Calixtinus).
Invitation
Toutes les discussions sont bienvenues, sur la polyphonie du XI et du XII siècles, sur le répertoire et les manuscrits aquitains de France et de l'Espagne, de Bourgogne et des autres monastères et les cathédrales de l'Île de France et de Paris, sur les nouvelles fondations en Normandie, ou sur les innovations de la tradition messine-dyonisienne.
Ressources
Bibliographie
Sources et leur édition
Tropaire-Séquentiaire de Saint Martial de Limoges environ 1025 (F-Pn 1121, fol. 17v)
Manuscrits du chant
Antiphonarium missarum et prosarium de l'Abbaye de Cluny, X-XI siècle (F-Pn lat. 1087, fol.109r)
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