All Posts (545)

Sort by

Le hasard des recherches sur le net m'a amené à cet article publié par Jean-Pierre Noiseux, que je viens de découvrir sur  le site de la schola St Grégoire dont notre ami JP Noiseux est directeur.

Personnellement je partage ses soucis et ses interrogations qui sont, o combien, toujours d'actualité ! Car finalement combien de paroisses des diocèses francophones en France et dans le monde ont-elles le souci de remonter aux sources de la liturgie dont le chant grégorien doit être le chant propre.? Il n'est pas rare de s'entendre dire, depuis le Motu proprio du pape Benoit XVI, par de nombreux curés que nous osons approcher pour solliciter une participation grégorienne à la liturgie de leur paroisse : "Vous aimez la messe en latin et grégorien ? Allez à x ou y " (chez les tradis, s'entend !) Et quand bien même, pour être juste, on arrive à avoir un pied d'entrée dans une quelconque paroisse, c'est toujours à des messes où l'impact de la soit-disant "participation active" se fait le moins sentir.

Read more…
IMG_6983.JPG
Libro I Codex Calixtinus facsímil.
Codex Calixtinus (Viant)

                          Le Livre de Saint Jacques ou Liber Sancti Jacobi (Codex Calixtinus)
                                                                 Florence VIANT

       Master SIB 2ème année Option Réseaux d’information et Document électronique 2005 - partie 2

1. Introduction

  Le Liber Sancti Jacobi, appelé aussi Codex Calixtinus en raison de sa préface attribuée au pape Calixte II, est composé de cinq livres. Le plus ancien manuscrit, probablement réalisé entre 1130 et 1140, se trouve aujourd'hui aux Archives de la Cathédrale de Compostelle.

  Un recueil de textes en l'honneur de l’apôtre saint Jacques et un répertoire de miracles forment le livre I et II. Le Livre III traite de la Translation et des Célébrations de saint Jacques à Compostelle. Le livre IV (ou Chronique du Pseudo-Turpin) narre l’histoire de Charlemagne et de Roland. Enfin, le Guide du Pèlerin de Saint Jacques de Compostelle forme le Ve livre. Ce dernier livre contient un mémoire sur le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle.

  Ce travail a pour principale mission d’établir une présentation à la fois synthétique et exhaustive de cette oeuvre, en faisant le point tout d’abord sur ses nombreuses dénominations et sur les différents manuscrits existants. Puis, le contenu des cinq livres du Codex Calixtinus sera présenté. En dernière partie, nous aborderons la question de son ou ses auteurs et de la raison de sa rédaction.

2. L’aspect matériel du Codex Calixtinus

  Selon le dictionnaire Gaffio 34, codex signifie "tablette à écrire, livre, registre, écrit".. Le codex, c’est-à-dire le livre en cahier, apparaît au Ier siècle après J.C et succède ainsi au volumen, le livre en rouleau. Ce nouveau format ne s’imposera qu’à partir du Ve siècle après J.C.

2.1. La question de ses noms

  Les noms Codex Calixtinus, Liber sancti Jacobi ou la traduction française Livre de saint Jacques ne sont pas d’origine, les deux derniers étant des inventions du XXe siècle. En effet, initialement, le livre était appelé Jacobus, du nom de l’apôtre Jacques; ce nom apparaissant dans le poème au-dessus de l’incipit de la
lettre du pape Calixte.

  Le nom Codex Calixtinus ou Liber Calixtinus vient de l’habitude de nommer les manuscrits anciens par le nom de leur auteur, mais cette dénomination n’est pas qu’une commodité de langage; en effet, comme le souligne A. Moisan "Parce qu’il est présenté sous l’autorité du pape Calixte II (1119-1124), le manuscrit est connu sous le nom de Liber Calixtinus. Cette glorieuse attribution assura le succès de l’oeuvre au Moyen Age, mais quand la critique eut reconnu que cette attribution n’était pas authentique, le manuscrit fut victime de désaffection et de mépris: le Liber Calixtinus fut considéré comme une compilation incohérente".

2.2. Les différents manuscrits

  Le manuscrit du Codex Calixtinus conservé aux Archives du Chapitre de la cathédrale de Compostelle se présente comme le manuscrit le plus ancien et le plus complet du Liber sancti Jacobi. C’est un parchemin de format 295x215 mm. et rédigé en minuscule du XIIe siècle. Des passages de ce manuscrit ont été arrachés,
puis recopiés, rajoutés… Cependant après la restauration de ses cinq livres en 1966, nous pouvons affirmer qu’il comporte un total de 225 folios recto verso. Des ajouts y ont été apportés : tables des matières et quelques notes dans sa marge.

  De ce manuscrit a été fait une dizaine de copies dont les plus connues sont:
- Le manuscrit 99 du fonds Ripoll des Archives de la Couronne d’Aragon à Barcelone, qui comprend 86 folios de format 280x138 mm avec 26 lignes par pages. Il aurait été copié à partir du Codex Calixtinus aux alentours de 1172-1173 par un moine de l’abbaye bénédictine Sainte-Marie de Ripoll.
- Le manuscrit 334 du fonds Alcobaça de la Bibliothèque Nationale de Lisbonne, classé fin XIIe - début XIIIe, en parchemin, de format 347x230 mm en 215 folios. C’est une copie presque complète du Codex, mais dont l’ordre initial ne pas été respecté. Elle aurait été faite entre 1152 et 1160.

3. Présentation synthétique du contenu du Liber

  Le Liber sancti Jacobi n’a pas été écrit pour être lu page après page, mais consulté au besoin, quotidiennement, psalmodié peut-être pendant les repas en commun des moines. Cela apparaît clairement en détaillant la structure de ce livre.

3.1. La lettre du Pape Calixte II

  Une lettre occupant les deux premiers folios ouvre le livre. L’auteur, qui se présente comme le pape Calixte II, raconte la manière dont il collecta de nombreux témoignages au sujet des bienfaits de saint Jacques. Cette lettre est adressée à l’assemblée de la basilique de Cluny et à Diego Gelmirez, archevêque de Compostelle.

3.2. Livre I

  Le premier livre du Codex Calixtinus est consacré à la réforme du culte de saint Jacques à Compostelle.
Il débute au verso du deuxième folio (juste après la lettre) et s’interrompt au recto du folio 139. De par sa taille, c’est le livre le plus important du Codex. Les premiers feuillets comportent la table des matières (avec ses trente et un chapitres).

  Ensuite, viennent les sermons (vingt chapitres), qui contiennent des indications de lecture pour les messes, avec les dates de celles-ci. Puis, trois chapitres forment l’office, toujours avec des indications spéciales pour chanter les messes à certaines dates. Des portées (en notation médiévale) accompagnent cet office et le missel qui les suit sur sept chapitres. Un supplément, composé de textes avec notations musicales, forme le dernier chapitre du livre.

  Il est important de mentionner que la plupart de ces pièces sont dites créées par Calixte II, mais que certaines sont attribuées à d’autres auteurs, notamment à Aimeri Picaud (Aymeric ou Aimery selon les chercheurs).

  Selon A. Moisan, c’est dans ce livre que "le rédacteur réalise le but essentiel de son entreprise, donner à l’un des trois grands pèlerinages de la chrétienté la liturgie solennelle qu’il réclame et qui lui manque en ce début du XIIe siècle".

3.3. Livre II ou "Livre des Miracles"

  Le Livre II, également appelé Liber Miraculorum, "le livre des miracles", s’étend du folio 140 au folio 155. Il comporte un prologue, argumentum Calixti, et une table des matières. Les miracles narrés dans ce livre sont au nombre de 22 et se situent tous dans les régions évoquées dans le Guide du pèlerin (Livre V) ce qui pousserait à croire que l’auteur de ces deux livres ne serait qu’une seule et même personne.

  Ce deuxième livre représente la suite logique du premier. En effet, "les deux Passions du livre I et les deux Translations du livre III encadrent le recueil de miracles, l’ensemble reconstituant en quelque sorte le schéma en usage dans l’hagiographie".

3.4. Livre III

  Le troisième livre, assez peu connu, est le plus court: folios 155 à 162. Il ne comporte que quatre chapitres et débute également par un prologue et un sommaire. Ce livre clôt la partie liturgique et hagiographique du Codex. Il traite de la translation du corps de saint Jacques de Jérusalem à Compostelle. Il établit ensuite un calendrier des fêtes liturgiques (Chap. III) avec un appendice sur les "trompettes" de saint Jacques (Chap. IV).

  A partir de ce troisième livre, le Liber sancti Jacobi change de thématique, bien que saint Jacques en soit toujours le fil conducteur: "Si dans sa premièremoitié, le Codex Calixtinus est un bon témoin du culte des saints au Moyen Age, l’autre moitié est une composition originale comprenant le récit de la conquête de l’Espagne par Charlemagne et le Guide du pèlerin de Saint-Jacques".

3.5. Livre IV ou "Chronique du Pseudo-Turpin"

  Ce livre a longtemps été appelé Chronique de Turpin en raison du nom dont il est signé: Archevêque de Turpin. Puis, il a été rebaptisé Chronique du Pseudo-Turpin parce qu’il a été démontré au XXe siècle que ce livre avait été faussement attribué à ce personnage historique. En effet, selon la Chanson de Roland, l’archevêque Turpin serait mort à Roncevaux.

  Ce livre peut être considéré comme à part, car à l’origine il n’a pas été numéroté. Il aurait été inséré plus tardivement à l’ensemble du Codex. De plus, le Guide du pèlerin était lui numéroté "Liber IV". Malgré tout, les copies anciennes (de Ripoll et d’Alcobaça) permettent d’attester sa présence dans le Codex à cet endroit précis.

  La Chronique s’étend du folio 163 au folio 191 et comporte 26 chapitres.

  Egalement nommé Historia Turpini, le livre IV relate l’histoire de Charlemagne et de Roland dans le style des Chansons de Geste. Son but semble donc, au travers de l’exemple (dans le sens de l’Exemplum latin) de Charlemagne, d’encourager la reconquête de l’Espagne opprimée par la domination arabe. Bien qu’elle se situe à mi-chemin entre l’oeuvre épique et l’oeuvre religieuse, elle contraste nettement de par son style et son propos avec les trois premiers livres du Codex: "En regard des autres sections du Liber sancti Jacobi où de nombreux textes hagiographiques et liturgiques visent à célébrer la gloire de l’Apôtre et de son pèlerinage, l’Historia Turpini […] est avant tout une narration des campagnes menées par Charlemagne en Espagne et en Aquitaine pour repousser les ennemis de la chrétienté".. Il semblerait donc qu’il s’agisse d’une sorte "d’oeuvre de propagande", un appel à la croisade sainte, où Compostelle est remplacé par Jérusalem. Saint Jacques en est le fil conducteur; il donne le départ de la quête lors d’une apparition en vision à Charlemagne et il en est le but: délivrer son tombeau et libérer sa terre de l’occupation mozarabe.

  La particularité de ce texte est de mêler deux matières, chevaleresque d’une part et religieuse d’autre part. L’aspect militaire et spirituel, voire moralisateur forment un mélange qui a parfois déconcerté les critiques. A qui est vraiment destiné le Liber sancti Jacobi ? Pourquoi un livre de type Chanson de Geste est-il inséré dans un livre hagiographique ? Ce que les critiques s’accordent à dire, c’est que cette Chronique a été rédigée par un clerc français, sans doute Aimeri Picaud, un prêtre originaire de Parthenay-le-Vieux. Ainsi, le livre ayant été rédigé par un clerc et en latin, la langue savante par excellence, il est une certitude qu’il ne pouvait s’adresser à tout le monde. Cependant, la présence d’un tel récit, mettant en scène des héros aussi exemplaires que populaires, tels que Charlemagne, Roland ou Olivier, a sûrement servi au succès du Codex Calixtinus en popularisant en quelque sorte la religion catholique.

  Ce livre a en effet connu un énorme succès, en témoignent 139 manuscrits plus ou moins complets diffusés en latin et en plusieurs langues, contrairement à la partie liturgique, qui elle resta pratiquement inconnue.

3.6. Livre V ou "Guide du pèlerin"

  Le dernier livre, le Guide du pèlerin, à l’origine titré "Liber IV", est donc le cinquième opus du Liber sancti Jacobi. Il s’étend du folio 192 au folio 213 et contient onze chapitres. Ce fut la première section du Codex a avoir été traduite en 1938 par Jeanne Vieillard.

  Ce livre contient un mémoire sur le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle. Il est souvent pris pour la totalité du Codex, alors qu'il n'en constitue que le 1/10e. Il est aussi le plus connu et le plus étudié après la Chronique de Turpin. Tel un "guide touristique", il renseigne le pèlerin sur les itinéraires pour entreprendre le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. C’est une oeuvre pittoresque qui donne aux lecteurs modernes un témoignage intéressant du mode de vie et des pensées au Moyen Age.

  Quant à l’auteur du Guide, les critiques ne semblent pas encore d’accord sur la question, mais deux noms ressortent: Hugues le Poitevin, chroniqueur de Vézelay, selon B. Gicquel, ou Aimeri Picaud, le prêtre, selon A. Moisan et E. Filhol.

3.7. Les suppléments

  A la suite du Livre V, on retrouve différents suppléments occupant quarante-deux folios du Codex qui furent vraisemblablement ajoutés par la suite. On y retrouve des hymnes avec des notations musicales, attribués à divers personnages, provenant en majorité de Vézelay ou de Cluny.

4. Par qui a t’il été écrit et pourquoi ?

4.1. Qui est l’auteur du Codex ?

  L’attribution d’un auteur à un ouvrage du Moyen Age quel qu’il soit est souvent une tâche ardue pour les critiques.Une chose est certaine, l’auteur est un homme d’église français.

  Ainsi malgré l’"omniprésence […] du nom du pape Calixte II (1119-1124), à qui est nommément attribuée la rédaction de presque la moitié du Liber, dont les trois quart du Sermonnaire, justifiant le titre habituellement donné au manuscrit galicien: Codex calixtinus", il n’en est pas l’auteur, pas plus que Turpin, comme nous l’avons démontré plus haut.

  E. Filhol donne un bref mais évocateur aperçu de l’état des recherches et des débats sur ce sujet, du moins en ce qui concerne l’attribution du Livre V: "Une lettre qui figure à la fin du cinquième livre et qui se présente comme l’oeuvre du pape Innocent II indique que le Liber Calixtinus aurait été donné à l’église de Compostelle par le poitevin Aimery Picaud de Parthenay-le-Vieux. On a donc supposé, bien que la thèse de l’origine clunisienne du livre ait d’abord été soutenue au début du siècle par Joseph Bédier, reprise ensuite par Emile Mâle et Henri Focillon, qu’Aimery Picaud serait l’auteur ou l’un des auteurs du Guide du pèlerin"..

  Cependant, les chercheurs s’accordent à dire que l’ensemble du Liber sancti Jacobi, au vu de ses particularités et de sa complexité, n’est pas une oeuvre individuelle, mais plutôt une oeuvre collective rédigée en plusieurs étapes et marquée par de nombreuses influences: Aimeri Picaud de Parthenay-le-Vieux, bien entendu, l’archevêque Diego Gelmirez, l’abbaye de Vézelay…

4.2. Pourquoi a t’il été écrit ?

  Une chose est sûre, le Codex Calixtinus est avant tout une oeuvre religieuse, destinée un usage interne - principalement du fait de sa rédaction en langue latine -, mais il a cependant les ambitions d’un texte sacré, pour preuve les enluminures et illustrations qui ornent de part et d’autre le manuscrit.

  A. Moisan va plus loin dans son étude de l’oeuvre et conclut: "Des points acquis jusqu’ici une constatation se dégage: le Liber-Codex est bien tout entier une « obra de propaganda », dont le but est de célébrer saint Jacques et son pèlerinage, essentiellement en réformant la liturgie sclérosée que dénonce la lettre inaugurale mise sous l’autorité du pape Calixte II, par l’apport de la liturgie romaine universelle".

5. Conclusion

  Le Liber sancti Jacobi est une oeuvre complexe, difficile à cerner et donc à étudier, d’une part à cause de notre éloignement chronologique et d’autre part en raison de sa grande diversité de tons selon les cinq livres qui la composent. En effet, entre guide religieux et spirituel, chanson de geste et guide de pèlerinage, contenant à la fois illustrations, partitions musicales, messes et récits en tout genre, le Codex Calixtinus laisse aux chercheurs encore bien des pistes à explorer.

Fuente: MASTER SIB 2ème année Option Réseaux d’information et Document électronique.
Read more…

Musica et Scolica enchiriadis

Ho da poco pubblicato l'estratto della mia Tesi di Dottorato in Canto gregoriano Musica et Scolica enchiriadis – Introduzione traduzione e commento, discussa al Pontificio Istituto di Musica Sacra di Roma lo scorso marzo 2011.

MUSICA ET SCOLICA ENCHIRIADIS
I titoli, attribuzione dell’opera e sua datazione,
le edizioni e i codici, le fonti letterarie e
gli insegnamenti musicali

cache_2416191159.jpg?t=1320063675&width=450

http://editorialcirculorojo.com/publicaciones/c%C3%ADrculo-rojo-docencia/musica-et-scolica-enchiriadis/

Read more…

MOYEN ÂGE

APPEL À CONTRIBUTION

Vendredi 03 février 2012  |  Genève (CH-1211)

Harmonie et disharmonie au Moyen Âge

Publié le mardi 03 janvier 2012 par Claire Ducournau

RÉSUMÉ

La deuxième journée d’études internationale des Jeunes chercheurs médiévistes (JCM) de l'Université de Genève, consacrée à l'harmonie et la disharmonie au Moyen Âge, sera l'occasion de faire dialoguer des spécialistes sur ces deux notions extrêmement présentes dans les études médiévales (musique, histoire, histoire de l'art, littérature, anthropologie...).

ANNONCE

Harmonie et disharmonie au Moyen Âge

Deuxième journée d'études internationale des Jeunes Chercheurs Médiévistes de l'Université de Genève

11 mai 2012

Argumentaire

L’association des Jeunes Chercheurs Médiévistes JCM de l'Université de Genève organise, dans le cadre de son programme annuel, sa deuxième journée d’études internationale sur le thème de l’harmonie au Moyen Âge.

Fondée en mars 2010 et placée sous l'égide du Centre d'Études Médiévales de l'Université de Genève, l'association des JCM souhaite que cette journée d'études soit l'occasion de faire dialoguer des doctorants et des jeunes docteurs issus de différentes disciplines autour des notions d’harmonie et de disharmonie.

La notion d’harmonie est étroitement liée à la discipline du quadrivium qui se nomme musique et qui étudie les rapports proportionnels. Cette science, dont le père supposé n’est autre que Pythagore, porte sur trois domaines hiérarchisés : la musica mundana (harmonie cosmique), la musica humana(rapport entre l’âme et le corps, équilibre des humeurs) et la musica instrumentalis (pratique instrumentale et vocale) selon la division établie par Boèce dans son De institutione musica. L’harmonie des proportions de l’être humain reflète l’harmonie de la création universelle (ou harmonie des sphères) dont elle fait finalement partie et que Dieu créa « avec mesure, nombre et poids » (Livre de la sagesse, XI, 20). Le microcosme humain est donc un monde en miniature, image du macrocosme parfaitement créé par Dieu. Puis l’homme induit de la Création les lois mathématiques et proportionnelles qu’il applique à son tour à ses propres oeuvres, musicales, littéraires, architecturales, etc.

Comme le rappelle le Guide du pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle (Saint-Jacques de Compostelle, Codex Calixtinus, livre V, chap. 9) les belles proportions sont agréables aux sens et apaisent l’âme. De sorte que la cathédrale de Saint-Jacques étant « admirablement construite, grande, spacieuse, claire, de dimensions harmonieuses, bien proportionnée en longueur, largeur, hauteur […], celui qui parcours les partie hautes, s’il est monté triste, s’en va heureux et consolé, après avoir contemplé la beauté parfaite de cette église. »

Cependant, la frontière entre harmonie et disharmonie reste floue et malaisée à déterminer, comme en témoigne notamment le rôle fondamental de lavarietas dans l’esthétique médiévale. Ainsi, ce qui pourrait paraître relever de la disharmonie demeure, à condition de ne pas être présent en excès, un ingrédient indispensable à l’harmonie.

Harmonie et disharmonie sont donc partout à l’oeuvre dans le monde que le médiéviste scrute, et quel que soit son domaine de recherche, il se trouve à même de pouvoir disserter sur ces notions fondamentales. C’est pourquoi, nous invitons les spécialistes de tous horizons à venir partager leur point de vue sur ce sujet.

Les communications, d'une vingtaine de minutes, pourront porter sur l'ensemble des disciplines s'intéressant à la période médiévale : musicologie, littérature, histoire, histoire de l'art, théologie, philosophie, anthropologie, danse...

Modalités de soumission et de sélection

Les propositions de contribution, d'une demi-page environ et accompagnées de renseignements pratiques (statut, institution de rattachement, domaines de recherche) sont à envoyer au format PDF

avant le 3 février 2012

aux deux adresses suivantes :

  • dora.kissmuetzenberg@unige.ch
  • ludivine.jaquiery@unige.ch

Un comité scientifique procédera à la sélection des communications.

Informations pratiques

Les démarches de financement étant toujours en cours, les détails concernant la prise en charge des frais de transport et d'hébergement seront précisés ultérieurement aux participants.

Pour toute question, vous pouvez adresser un e-mail aux Jeunes Chercheurs Médiévistes :
jcm.genevois@gmail.com.

Pour plus d'informations sur les Jeunes Chercheurs Médiévistes de l'Université de Genève, nous vous invitons à consulter notre site Internet :

http://sites.google.com/site/jcmunige

Source : http://calenda.revues.org/nouvelle22166.html

Read more…

L'image organum

Medieval History (Outside a Series) (STMH)

I. Marchesin
L'image organum 
La représentation de la musique dans les psautiers médiévaux, 800-1200.

256 p., 55 ill., 8 pl. coul., 155 x 235 mm, 2001
ISBN: 978-2-503-50929-7
Languages: French
PaperbackPaperback
The publication is available.The publication is available.
Retail price: EUR 46,45

Cet ouvrage est l'analyse, à l'aide de matériaux iconographiques, de la manière dont la musique était ressentie et pratiquée au moyen âge. Il ne s'agit pas d'un ouvrage de technique d'interprétation musicale, mais une interprétation de l'image (miniatures, sculptures, vitraux, etc.) sous un angle sémiotique et linguistique: rapports entre les représentations de l'action musicale et les textes qui entourent ces illustrations, ainsi que des indications métronomiques. L'auteur veut exploiter les données iconographiques sur une base d'interdisciplinarité afin de donner des informations nouvelles sur l'attitude médiévale devant la musique. L'ouvrage comporte une très importante bibliographie (plus de 500 titres). 
Public ciblé: musicologues; linguistes, sémioticiens, historiens, historiens de l'art. Isabelle Marchesin est Maître de conférences à l'université de Poitiers.
«Une importante bibliographie menée avec rigueur et mentionnant aussi des études et des articles achève d'en faire une publication devant prendre place dans toute bibliothèque de médiéviste.»    (dans Bulletin critique du Livre français, n° 633, janvier 2002, p.1061-1062)

«Avec l'Image Organum, Isabelle Marchesin fournit une étude magistrale de l'iconographie des psautiers médiévaux. À partir de deux approches, iconographique et sémiologique, dont la complémentarité est subtilement mise en valeur, l'auteur interprète les images de manière à ce que leur contenu sonore s'éveille au yeux du lecteur.»    (P. Hamblenne dans Bulletin Codicologique, 2001, n°2, 561)


http://www.brepols.net/Pages/ShowProduct.aspx?prod_id=IS-9782503509297-1

Read more…

Musicalia Medii Aevi (MUMA 1)

Musicalia Medii Aevi (MUMA 1)

dIS-9782503540054-1.jpg
The Calligraphy of Medieval Music 

J. HAINES (ed.)
276 p., 116 b/w ill. + 21 colour ill., 178 x 254 mm, 2011
ISBN: 978-2-503-54005-4
Languages: English, French
PaperbackPaperback
The publication is available.The publication is available.
Retail price: EUR 75,00
How to order?


The Calligraphy of Medieval Music treats the practical aspects of the book making and music writing trades in the Middle Ages. It covers most major regions of music writing in medieval Europe, from Sicily to England and from Spain to the eastern Germanic regions. Specific issues raised by the contributors include the pricking and ruling of books; the writing habits of scribes and their reliance on memory; the cultural influence of monastic orders such as the Carthusians; graphic variants between regional styles of music notation ranging from tenth-century Saint-Gall to sixteenth-century Cambrai; and the impact of print on late medieval notation. The volume opens with a few essays dealing with general issues such as page layout and manuscript production both in and out of medieval Europe. The second part of the book covers early music notations from the tenth and eleventh centuries, and the third part, the twelfth to the sixteenth centuries.

John Haines is Associate Professor of Music and Medieval Studies at the University of Toronto where he holds a Canada Research Chair. He is the author of Eight Centuries of Troubadours and Trouveres (2004), Satire in the Songs of Renart le nouvel (2009) and Medieval Song in Romance Languages (2010), as well as the co-editor with Randall Rosenfeld of Music and Medieval Manuscripts: Paleography and Performance (2004). He has also published numerous articles in such periodicals asScriptorium and Early Music History. In Toronto, he directs the research project Nota Quadrata.

With Contributions written by: Giacomo Baroffio, Anna Maria Busse Berger, Olivier Cullin, Albert Derolez, Jean-Luc Deuffic, Lawrence Earp, Margot Fassler, Barbara Haggh-Huglo, Getatchew Haile, John Haines, David Hiley, Michel Huglo, Rankin, Susana Zapke.

Table of Contents

Table of contents

John Haines, Introduction

Part I : Writing medieval music

1. Michel Huglo, Toward a scientific palaeography of music

2. Albert Derolez, The codicology of late medieval music manuscripts: some preliminary observations 

3. Getatchew Haile, Manuscript production in Ethiopia: an ongoing practice

Part II : Early medieval notations

4. Susan Rankin, Calligraphy and the study of neumatic notations

5. Jean-Luc DeufficLa notation neumatique bretonne : manuscrits et centres de diffusion (Xe-XIIe siècle)

6. Susana ZapkeDating neumes according to their morphology: the corpus of Toledo

7. Giacomo BaroffioMusic writing styles in medieval Italy

8. Margot FasslerLiturgical books and book production in the thirteenth-century diocese of Chartres: the case of Biblioteca Apostolica Vaticana, Vat. Lat. 4756

9. David Hiley, Some characteristic neumes in North French, Sicilian and Italian chant

10. Michel Huglo, The earliest developments in square notation: twelfth-century Aquitaine

Part III : Later medieval notations

11. Olivier Cullin, Notation in Carthusian liturgical books: preliminary remarks

12. Michel Huglo, Dominican and Franciscan books: similarities and differences between their notations

13. John Haines, On ligaturae and their properties: medieval music notation as esoteric writing

14. Lawrence Earp, Interpreting the deluxe manuscript: exigencies of scribal practice and manuscript production in Machaut

15. Anna Maria Busse Berger, The consequences of Ars Nova notation

16. Barbara HagghThe meeting of chant and polyphony in monophonic square notation from Cambrai Cathedral 1250-1550

Table of illustrations

http://www.brepols.net/Pages/ShowProduct.aspx?prod_id=IS-9782503540054-1

Read more…

Je me sens petit, tout petit !

Grégorianiste en mes heures, j'ai découvert il y a peu de temps ce site qui me séduit, comme le grégorien m'a séduit depuis ma tendre enfance il y a quelques 70 ans. En effet j'en ai tout juste 71. Il continue à me séduire parce que d'une part, il est le chant propre de la liturgie (SC116) de l'Eglise qui le cultive depuis de long siècles et d'autre part parce quil donne cette suavité (selon l'expression de Saint Augustin) qui plait aux hommes mais plus encore à Dieu !

Mais je me suis rendu compte que peut-être je me suis trompé de site. J'y croise de "grosses têtes" musiciennes. Je me sens donc petit, tout petit même, moi qui suis rien de cette intelligence musicale. Que faire alors ? Quitter ? Surement pas il est trop bien. Il peut m’enseigner, vous pouvez m'apprendre des tas de choses sur le grégorien et la musique médiévale que j'ignore. Alors je m'accroche, j'ai du temps pour m'accrocher à ce trésor musical. Cela surement va m'aider beaucoup dans la direction de chant grégorien. Je dirige en effet une petite schola grégorienne, la schola Saint-Maur,  dans la région parisienne où, même peu nombreux, nous essayons de mettre la musique sur la parole de Dieu, de promouvoir cette suavité surannée dans nos églises, trop longtemps ignorante de ce trésor et continue, malheureusement, à l'ignorer !

Alors grand merci à vous toutes et tous !

Antoine

Read more…

Project Management post at DIAMM

The DIAMM project is recruiting for a management post. We would be most grateful if you could bring it to the attention of graduates, graduate students etc, and any other relevant colleagues who might be interested. The University's applications site has the information here: http://tinyurl.com/DIAMMjob2012
Full job spec can be found in this pdf: https://www.recruit.ox.ac.uk/pls/hrislivedoc/docs/0000118836.pdf

Many thanks!

Julia Craig-McFeely

Read more…

Les lectionnaires dits « Gallicans »

 

9126128668?profile=original

 

Montpellier, Bibliothèque de la Ville et du Musée Fabre, Ms 6
Lectionnaire d'Aniane, Manuscrit de l’Abbaye de Gellone – VIII-IX-Xème siècle

 

München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 6229
Epistolier – VIIIème siècle (3/4)

PARIS, Bibliothèque nationale de France, Ms Lat 10863
Fragment de Lectionnaire – VIIème siècle


PARIS, Bibliothèque nationale de France, Ms Lat 13246
Missel de Bobbio - VII-VIIIème siècle


PARIS, Bibliothèque nationale de France, Ms Lat 256
Evangéliaire de Saint Denis – VIIIème siècle (700-725)


PARIS, Bibliothèque nationale de France, Ms Lat 9427
Le Lectionnaire de Luxeuil (dit lectionnaire gallican) - réalisé vers 700


Sélestat, Bibliothèque municipale « Bibliothèque humaniste »
Ms 1a (olim 1093)

Lectionnaire liturgique, dit Lectionnaire mérovingien – VIIème siècle


Sélestat, Bibliothèque municipale « Bibliothèque humaniste »
Ms 1b (olim 1093)

Epistolier mérovingien – VIIème siècle

Trier, Bistumsarchiv, Cod 134
Evangéliaire avec notes marginales - VIIIème siècle


Vaticano (Citta del), Biblioteca Apostolica Vaticana, Ms Lat 5755
Epistolier - VIIème siècle


Wolfenbüttel, Herzog August Bibliothek, Weiss. 76
Lectionnaire. V-VIème siècle


Würzburg, Universitätsbibliothek, M.p.th.q.la
Evangéliaire avec notes marginales - VIIIème siècle
Etude de Schepss : Die ältesten Evangelienhandschriften der Würzburger Universitätsbibliothek (Archive.org)

Table comparative de Dom Pierre Salmon

 

 

 

Read more…

Arca Musurgica

Wolfenbüttel, Herzog August Bibliothek, Musikabteilung

Cod. Guelf. 90 Aug. 8°
A. Kircher, Arca musurgica

Le "Arca Musurgica", conçu en 1650 est un dispositif pour composer de la musique dans cinq styles différents: récitatif, église, fugue, danse et musique instrumentale, et fait pour élever le nombre des voix dans les combinaisons polyphoniques(1).

Lien : http://diglib.hab.de/?objekte=90-aug-8f

http://diglib.hab.de/varia/objekte/90-aug-8f/00001.jpg

(1) http://www.musicologie.org/Biographies/f/froberger_johann_jakob.html

Read more…

Le site de l'Ensemble euouae

L'ensemble vocal Euouae, qui tire son nom de l'abréviation de "saeculorum, amen" les deux derniers mots de la doxologie qui conclut les chants de procession, a été fondée en 2010 par Steven Sven Olbash sur la conviction que la musique, faite de sons, ne peut pas être écrite. En utilisant des techniques de répétition qui ont été employées avant le 10ème siècle, quand la notation musicale pour le chant, qui avait été précédemment chanté de mémoire, a commencé à apparaître, les membres de l'Ensemble sont encouragés à explorer de nouveaux modes d'expression et à tirer parti des compétences différentes que peuvent être exigées d'eux dans des cadres plus traditionnels.

 Une grande partie du répertoire de l'ensemble est réalisé à partir des fac-similés de manuscrits médiévaux qui diffèrent considérablement des conventions modernes de notation, ainsi que de plusieurs transcriptions nouvelles qui ont été préparées par le directeur du groupe.

C'est ici:

http://euouae.com/bios/

 

Read more…

Études grégoriennes

Volume XXXVIII - 2011

Actes du colloque « Mille ans de chant grégorien »
(Solesmes, 9-10 septembre 2010)

 

Ce numéro paru en 2011 contient les études suivantes :
Susan Rankin La « notation oratoire » de Dom Mocquereau : un nouvel examen.
Andreas Pfisterer Amalaire et la « repetitio a capite » des répons romains.
Eduardo Henrik Aubert Scribes at Work: Codicology, Palaeography and the Making of a music Book in eleventh-Century Cluny.
Yossi Maurey La signification des neumas dans la liturgie médiévale.
Xavier Bisaro Du chant de l’histoire à l’histoire du chant : un parcours millénaire.
David Hiley New Saint’s offices of the eleventh Century: a perspective from Lower Normandy.
Alicia Scarcez Les sources du responsorial cistercien.
Philippe Canguilhem Pratique et contexte du faux-bourdon et du chant sur le livre en France (XVIe-XIXe siècles).
Cécile Davy-Rigaux Les messes en plain-chant musical en France à l’époque moderne.
Patrick Hala Solesmes et les musiciens au tournant du 20ème siècle.
Heinrich Rumphorst Die adaptation als kompositionsprinzip neogregorianischer gesänge.
Vasco Zara Le chant grégorien aujourd’hui.
Sylvain Dieudonné L’école de Notre-Dame aujourd’hui. Témoignage d’une pratique cathédrale contemporaine du chant médiéval

http://www.solesmes.eu/FR/editions/livres.php?cmY9Mzc4

 

Read more…

Décès de Thierry Delcourt, directeur du département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France

Thierry Delcourt © David Paul Carr / BnF

Thierry Delcourt

C'est avec une profonde tristesse que nous avons appris hier que Thierry Delcourt, directeur du département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France avait succombé à une longue maladie contre laquelle il a lutté avec courage. Il avait 52 ans.

Archiviste paléographe, docteur es lettres, conservateur général, spécialiste des manuscrits médiévaux, et en particulier de Chrétien de Troyes, Thierry Delcourt a eu un parcours exceptionnel. Il a exploré le secteur privé – comme consultant en systèmes d'information – et le secteur public, le monde du texte et celui de l'image et de l'audiovisuel, la lecture publique comme la recherche scientifique. Il a longtemps dirigé la bibliothèque municipale de Troyes, devenue sous sa direction la médiathèque de l'agglomération troyenne, dont il a modernisé les services et que d'aucuns considèrent comme une des plus belles et des plus modernes médiathèques de France. Sa route a croisé à plusieurs reprises la Bibliothèque nationale de France, au departement de l'Audiovisuel, dont il fut conservateur à deux reprises, puis dans de nombreux partenariats quand il pilotait Troyes, enfin, en prenant avec enthousiasme la direction du département des Manuscrits, en 2006. Il a grandement favorisé la modernisation du département, dont il a accru le rayonnement international par de nombreux projets, européens, ou franco-américains, et un recours déterminé aux nouvelles technologies. Manager dynamique, conservateur passionné par la transmission, au fait des technologies les plus innovantes, Thierry Delcourt est également un scientifique accompli. Les nombreuses expositions dont il a été commissaire à Troyes (par exemple Bestiaire du Moyen Âge en 2004) comme à la BnF (La légende du Roi Arthur en 2009) impressionnaient par leur érudition comme par leurs dispositifs de médiation destinés à tous les publics. Il débordait encore de projets pour son département quand la maladie l'a atteint de plein fouet. Dans la communauté des bibliothèques françaises comme étrangères, Thierry Delcourt laissera le souvenir très fort d'un grand professionnel à la personnalité exceptionnelle. Nous nous associons à la peine de ses proches dans cette épreuve, qui nous affecte tous profondément, et en particulier le département des Manuscrits qui pleure un grand directeur.

Bruno Racine

jeudi 24 novembre 2011

http://www.bnf.fr/fr/la_bnf/anx_actu_bib/a.111224_deces_delcourt.html

Read more…

St Vincent and St Peter :
location and the musical connection between two feasts in Ben 35
by
Carmela Pia
Gattozzi, Bibiana 

 

In the Beneventan region, chant manuscripts and the chants they transmitted served as a documentary ritualization of political and liturgical transition. In the twelfth century, circumstances relegated the Beneventan monastery of San Pietro extra muros, for which the chant manuscript Ben 35 was destined, and its parent monastery San Vincenzo al Volturno, to liminal frontier positions between political and liturgical factions. Newly-composed music such as that found in Ben 35 anchored the alliegances of these monasteries within a fluctuating political and liturgical context at a time when ties to Rome and assertion of local practices were both necessary to assure the continuation of a monastery's influence. Thus Ben 35's unusual features are more easily explained when greater consideration is given to the context of its origin and destination. In particular, the destination of Ben 35 played a very important role in determining the musical styles of the chants that were associated with the feasts of Saint Vincent and Saint Peter, saints whose cults were most closely tied to the location of the manuscript.

http://hdl.handle.net/2152/ETD-UT-2011-05-3211

PDF

Read more…

Histoire de...

Histoire de...

la musique au Moyen-âge

par Anne-Charlotte Rémond

 

France Musique

Read more…

Partnership

and your logo here...

 We need other partners !

 ----------------------------------

Soutenir et adhérer à l'Association Musicologie Médiévale !

Support and join The Musicologie Médiévale Association!

 
for
MM & MMMO